Le professeur iranien invité de la VUB, qui risque la peine de mort, n’a toujours pas pu consulter un avocat
Ahmadreza Djalali, le professeur iranien invité à la Vrije Universiteit Brussel (VUB) qui risque la peine de mort dans son pays natal, n’a toujours pas eu l’occasion d’avoir son propre avocat un an après sa mise en détention, a fait savoir mardi son collègue de l’UZ Brussels Gerlant Van Berlaer après un entretien téléphonique. Le chercheur a entre-temps mis un terme à sa grève de la faim.
“Malheureusement, il n’y a quasiment aucun changement à sa situation. Ahmadreza est enfermé depuis plus d’un an dans sa prison d’Evin à Téhéran. Il n’a toujours pas été formellement inculpé et n’a toujours pas eu accès à son propre avocat”, explique M. Van Berlaer. Le juge iranien qui traite sa demande refuse de lui accorder un avocat qui ne fait pas partie de son entourage, ce que M. Djalali refuse. Entre-temps, Ahmadreza Djalali a mis un terme à sa grève de la faim, qui l’avait mis en danger de mort en mars. Sa situation médicale s’améliore lentement. “Je me sens bien. Je mange et je suis positif”, a-t-il déclaré à son collègue, à qui il demande de poursuivre ses efforts.
Les pétitions et actions diplomatiques n’ont pas encore eu d’impact en Iran, c’est pourquoi plusieurs de ses collègues ont publié une tribune dans le périodique médical The Lancet. Les signataires du texte demandent comment ils doivent gérer ces menaces sur la communauté scientifique et académique à l’avenir. Le professeur a été arrêté par les autorités iraniennes le 25 avril 2016. Fin janvier, il a été accusé d’espionnage. (Belga)