Des activistes écologistes soutenus pendant qu’ils comparaissent devant le tribunal

Animaux

Six hommes et trois femmes, tous âgés entre 23 et 49 ans, comparaissent ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour répondre de faits de dégradation de locaux lors d’une manifestation. Ces personnes, des activistes du mouvement Ensemble zoologique de libération de la nature (EZLN), sont poursuivies pour avoir causé des dégâts matériels dans les bureaux de l’European crop protection association (ECPA) en mai dernier.

Un rassemblement de manifestants déguisés en animaux, s’est tenu ce jeudi entre 13h et 14h, devant le palais de Justice de Bruxelles en soutien aux neuf activistes. Une manifestation suivie par un flashmob. Une centaine de personnes étaient présentes. Une quarantaine d’organisations (dont Greenpeace, le CNCD – 11.11.11, la Ligue des droits de l’Homme, Hart Boven Hard et Inter Environnement Wallonie) soutiennent l’action, le parti politique Ecolo était aussi de l’action (on voit Zakia Khattabi, co-présidente du parti, sur la photo).

Les neuf activistes sont poursuivis pour graffitis et dégradations volontaires de biens mobiliers et immobiliers, commis le 9 mai dernier dans les locaux de l’ECPA, avenue Edmond Van Nieuwenhuyse à Auderghem. Ce jour-là, 70 membres d’EZLN, déguisés en animaux, s’étaient introduits dans les bureaux de l’ECPA pour protester contre son rôle de défenseur des intérêts de grands producteurs de pesticides tels que Bayer et Monsanto. Ils avaient parsemé à l’intérieur du bâtiment des feuilles et de la terre pour symboliser l’importance de la protection de la nature. Ils avaient aussi lancé une trentaine d’œufs contenant de la peinture à l’eau sur la façade du bâtiment. Deux grandes banderoles avec les inscriptions “stop Glyphosate” et “stop cheating with studies” avaient été déroulées depuis le toit. Les activistes dénonçaient l’influence de l’ECPA, en tant que lobby, sur les politiques européennes en matière de réglementation des pesticides et plus particulièrement concernant le glyphosate, un produit présent entre autres dans le désherbant Round Up de la firme Monsanto. Ils dénonçaient aussi le fait que des multinationales agroalimentaires telles que Monsanto manipulent les études scientifiques. Neuf de ces manifestants avaient fait l’objet d’une arrestation administrative et avaient été renvoyés devant le tribunal correctionnel. (avec Belga, photo: EZLN)

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15 juin 2017 - 13h50
Modifié le 15 juin 2017 - 13h59