Déjà 4.500 inscriptions à l’examen d’entrée aux études de médecine et de dentisterie
Un peu plus de 4.500 candidats se sont inscrits à l’examen d’entrée aux études de médecine et dentisterie, indique mardi l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares). Les étudiants désirant entamer des telles études doivent passer cet examen obligatoire prévu le 8 septembre prochain. Le nombre d’inscrits devrait encore augmenter, les inscriptions étant permises jusqu’à 23h59 ce mardi.
Parmi les candidats inscrits, un peu plus de 3.500 ont payé les frais d’inscription obligatoires de 30 euros, qui seront remboursés après participation effective à l’épreuve. Pour les autres, “si la somme n’est pas versée sur le compte pour le 10 août, leur inscription ne sera pas validée”, souligne l’Ares. Les étudiants qui obtiendront leur attestation de réussite pourront entamer leurs études d’une durée de six ans. En 2023, soit l’année de leur diplôme s’ils réussissent chaque année, 1.445 numéros Inami seront délivrés, dont 607 pour la Fédération Wallonie-Bruxelles et 838 pour la Communauté flamande.
Une moyenne nécessaire de 10 sur 20
Outre les jeunes entamant leurs études, les étudiants qui ont réussi les 45 crédits nécessaires pour valider leur 1ère année de bachelier (pour l’année scolaire 2016-2017 donc) mais qui n’ont pas réussi à se classer en ordre utile à l’issue du concours organisé en fin d’année peuvent également s’inscrire à cet examen. S’ils le réussissent, ils pourront accéder à la 2e année de bachelier. Les participants seront évalués sur huit matières, réparties en deux catégories: la “connaissance et compréhension des matières scientifiques” (chimie, biologie, physique et mathématiques) et la “communication et analyse critique de l’information” (raisonnement, analyse, critique, capacité à communiquer, capacité de percevoir la dimension éthique des décisions à prendre…). Pour réussir l’examen d’entrée, l’étudiant devra obtenir une moyenne d’au moins 10/20 dans chaque partie et un minimum de 8/20 pour chacune des huit matières évaluées.
L’an dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur francophone, Jean-Claude Marcourt, estimait que seuls 10% des candidats environ devraient réussir cette épreuve de sélection. M. Marcourt a été “contraint” d’instaurer cet examen d’entrée l’an passé, “la mort dans l’âme”, selon ses propres dires, à la suite de l’ultimatum lancé par la ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block. Celle-ci menaçait de ne plus accorder de numéros Inami aux praticiens francophones, précieux sésame pour permettre un remboursement des prestations, si la Fédération Wallonie-Bruxelles ne mettait pas en place une telle sélection. Un ultimatum lancé après un imbroglio judiciaire qui avait rythmé l’été 2016.
À la fin de l’année académique 2015-2016, les étudiants en 1ère bachelier en médecine et dentisterie passaient pour la première fois un concours de sélection dans les universités francophones. Pour accéder à la 2e année, il fallait ainsi réussir le nombre de crédits nécessaires (45) mais aussi se classer en ordre utile à l’issue du concours. Résultat, des étudiants avaient réussi leur année mais ne s’étaient pas suffisamment bien classé lors du concours. Les fameux “reçus-collés”. Ceux-ci, soutenus par des associations étudiantes, ont intenté des recours auprès du Conseil d’État et de différentes juridictions, qui leur ont donné gain de cause. L’ensemble des jeunes ayant réussi le nombre de crédits nécessaires a alors été autorisé à passer en 2e année.
Inacceptable pour Mme De Block alors que la Fédération dépasse depuis de nombreuses années le contingentement fédéral et que la Flandre organise un examen d’entrée depuis vingt ans déjà. Seule solution pour la ministre fédérale: qu’un examen d’entrée soit organisé également chez les francophones. “Chantage” pour M. Marcourt qui a finalement accédé à la demande de la ministre, afin de permettre à tous les étudiants diplômés d’obtenir un numéro Inami. (Belga, photo Belga/Aurore Belot)