Commémoration pour les 18 ans de la mort des jeunes migrants Yaguine et Fodé à Bruxelles

BRU20-06AUG99-ZAVENTEM,BEL: "People without Papers" from the beguinage church in Brussels representatives salute the coffins containing the mortal remains of Guinean students Yaguine KOITA and Fode TOUNKARA, who died on the landing gear of a Sabena plane, as stowaways coming from Guinee, here today in Zaventem. Belga Photo-Olivier MATTHYS/oma.

Une commémoration a été organisée mercredi après-midi à 15H00 à l’hôtel de Ville de Bruxelles pour Yaguine et Fodé, deux adolescents guinéens de 14 ans trouvés morts de froid le 2 août 1999 dans le train d’atterrissage d’un avion de la Sabena.

Une trentaine de personnes présentes

Une trentaine de personnes étaient présentes, parmi lesquelles des représentants des ambassades de Guinée, d’Afrique du Sud, du Burundi et de l’Angola. L’échevin bruxellois chargé de l’Egalité des chances, Mohamed Ouriaghli, a rappelé dans un discours d’introduction les drames qui se passent actuellement en mer Méditerranée. Hélène Madinda, du Conseil des communautés africaines en Europe/Belgique (CCAEB), a remarqué que ces jeunes africains “ne quittent pas leurs pays de gaieté de cœur” .

Un jeune Guinéen a quant à lui lu la lettre portée par Yaguine et Fodé, qui appelait les responsables européens à venir en aide aux enfants d’Afrique. Une gerbe de fleurs a également été déposée à l’Hôtel de Ville. Une quinzaine de personnes ont aussi distribué aux passants dans le centre de Bruxelles quelque 2.000 roses blanches accompagnées du message de Yaguine et Fodé en trois langues . Une conférence-débat sera encore organisée à 18H30 à l’Hôtel de Ville. Il y sera notamment question de l’établissement de routes de migrations plus sûres. “On veut mettre en évidence l’échec de la coopération au développement à freiner le flux d’immigrés clandestins“, ajoute Jean-Jacques Schul, président et fondateur du réseau IDAY-International actif dans le domaine de l’éducation.

Avec la dynamique démographique, on s’attend à une augmentation du nombre de migrants, mais la coopération au développement n’arrive pas créer des conditions en Afrique qui amoindriraient la motivation de ces jeunes. (…) Nous pensons qu’il faut rapprocher la société civile de ses gouvernements, en se rappelant que si, en Europe, les droits fondamentaux des gens sont respectés, c’est parce que la société civile a pu obtenir ces droits de la part des dirigeants. Il ne faut donc pas se substituer aux gouvernements, mais favoriser leur dialogue avec la société civile.”

Belga: Photo: Archive Belga, 1999

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02 août 2017 - 18h05
Modifié le 02 août 2017 - 18h06