Mondiaux d’athlétisme : “Encore une 4e place”, le relais 4x400m frustré d’avoir manqué le podium
Robin Vanderbemden, Jonathan Borlée, Dylan Borlée et Kevin Borlée, qui ont couru dans cet ordre, n’ont pas réussi à monter sur leur premier podium mondial du relais 4X400 mètres. Dimanche soir, dans la 48e et dernière épreuve des seizièmes Mondiaux d’athlétisme de Londres, les Belgian Tornados ont franchi la ligne d’arrivée en 4e position. Leur chrono de 3:00.04 est inférieur a celui réussi en séries (2:59.47) et assez loin de leur record de Belgique 2:58.52 réalisé il y a un an, le 20 août 2016, à l’occasion de la finale des Jeux Olympiques de Rio.
Quatrièmes au Brésil, à 3/100e des Bahamas et de la médaille de bronze, les Belgians Tornados terminent cette fois encore au pied du podium mais à 1.04 seconde des Britanniques (2:59.00), 3e derrière Trinité et Tobago (2:58.12) et les Etats-Unis (2:58.61).
Leur palmarès en championnat du monde depuis leur arrivée sur les pistes en 2008 est éloquent : 4e à Berlin en 2009, 5e à Daegu en 2011, 5e à Moscou en 2013, 5e à Pékin en 2015 et 4e à Londres en 2017. Placé comme premier relayeur en ‘aveugle’ au couloir 9, Robin Vanderbemden a avoué avoir eu de la peine a terminer son parcours : “Je coince très fort dans les cent derniers (mètres). C’est la première fois de l’année que j’enchaîne deux courses et je l’ai un peu payé.”
Parti en 7e position, Jonathan s’est retrouvé derrière au moment où tout le monde s’est rabattu à la corde aux 600 mètres : “On donne toujours le maximum. J’espère qu’un jour la chance sera avec nous. On hérite de la série la plus difficile et du couloir 9 en finale. Pourquoi le sort s’acharne-t-il ? Hier (en séries), on avait le désavantage d’être à l’intérieur et tout le monde se rabattait sur nous. Aujourd’hui, les autres nous voient et se placent par rapport à nous. La médaille s’échappe à ce moment-là. On est toujours 4e, 5e ou 6e. Les équipes devant nous changent à part les États-Unis. c’est parfois la Jamaïque, parfois Trinité et Tobago, parfois les Bahamas et nous on reste coincés derrière. C’est très frustrant de ne pas passer le cap. Je pense qu’on le mérite.”
Recevant le témoin en 7e position, Dylan a fait une belle remontée jusqu’au 4e rang avant de céder lui aussi dans les derniers mètres : “On s’est retrouvé dans la pagaille et cela nous a coûté beaucoup de temps. Les ‘disputes’ dans la course se sont ressenties au chrono final qui n’est pas assez bon”, a analysé Dylan. “On ne peut pas trouver trop d’excuses. C’est dommage.”
Lui aussi mal placé (7e) à la réception du bâton, Kevin a rapidement assuré la 4e place mais était trop loin pour espérer briguer une médaille malgré un parcours chronométré en 43.50 par son père et coach : “J’ai donné le maximum. Malheureusement, on était dans le peloton, mais derrière dans le peloton et on a perdu du temps. Ceux qui sont devant et ne se bousculent pas ont pris de l’avance. Encore 4e. On commence à avoir l’habitude. Il faut continuer à travailler. Peut-être qu’un jour le travail payera et on sera sur un podium mondial ou olympique.”
Belga, photos Belga/Dirk Waem