Ecolo n’ira pas dans une majorité avant les élections, affirme son co-président Patrick Dupriez
Les écologistes n’entreront pas dans une majorité avant les prochaines élections, a indiqué mercredi le co-président d’Ecolo Patrick Dupriez sur les ondes de La Première.
Ils se montrent toutefois prêts à collaborer à un projet pour l’enseignement au parlement, depuis l’opposition, comme ils le font depuis trois ans. “Nous voulons aller aux élections pour gagner la confiance des électeurs“, a souligné M. Dupriez, en rappelant que les élections de 2014 s’étaient soldées par une défaite de son parti. Ecolo juge sévèrement la crise née le 19 juin à la suite de la rupture par le cdH de son alliance avec le PS et ses conséquences. “C’est un désastre, c’est le chaos“, estime M. Dupriez. Les Verts n’entendent pas jouer dans une pièce de théâtre faite d’anathèmes lancés de toute part par les partis politiques.
“Ce qui se passe aujourd’hui, avec les discussions de casting, c’est du n’importe quoi“. Aujourd’hui, les gouvernements bruxellois et de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont toujours en place. “Il y a des gouvernements, qu’ils travaillent bon sang“, a dit M. Dupriez. Ecolo met en avant deux priorités en vue d’un éventuel débat sur l’enseignement: la réforme de la formation initiale des enseignants et le Pacte d’excellence. La réforme du décret inscription leur paraît “périphérique” par rapport à ces enjeux. Ils n’entendent en tout cas pas l’abroger purement et simplement.
“Nous voulons l’évaluer et l’adapter. Mais ce serait bien pire de revenir en arrière“, a fait remarquer M. Dupriez. Interrogé sur Bel-RTL, le président du PS, Elio Di Rupo, a insisté lui aussi sur la nécessité de faire fonctionner les institutions, en particulier la Fédération Wallonie-Bruxelles, et en a appelé à la responsabilité du cdH. “On a besoin d’une institution qui fonctionne. La clé est davantage chez M. Maingain (président de DéFI). S’il n’y a pas d’accord de sa part, j’espère vraiment que, malgré l’attitude inqualifiable de M. Lutgen, le cdH sera correct, jouera le jeu des institutions et ne va pas détruire ou abimer l’institution de la Fédération Wallonie-Bruxelles“, a-t-il déclaré.
Belga/Photo: Belga