Crise politique : le MOC rappelle qu’il n’est lié à aucun parti

Le Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC) a rappelé mercredi qu’il n’était lié à aucun parti et qu’il avait toujours œuvré dans un cadre pluraliste. La coupole des associations sociales chrétiennes (syndicat, mutualités, etc.) ne cache toutefois pas son inquiétude face à la “droitisation” en Wallonie.

“Depuis les années 1970, nous sommes indépendants de tout parti. Notre président ne siège d’ailleurs dans aucun bureau de parti. Nous poursuivons un projet dans un cadre pluraliste. Nous discutons avec les partis démocratiques et nous avons jusqu’à présent privilégié les contacts avec le PS, le cdH, Ecolo et DéFI à Bruxelles”, a rappelé le président du MOC, Christian Kunsch, interrogé par Belga à la suite de l’appel lancé aux chrétiens progressistes par Rudy Demotte (PS).

“Même si nous avons une préférence pour une coalition progressiste, l’histoire nous enseigne que certains gouvernements n’ont pas hésité à prendre des mesures qui n’allaient pas dans un sens social, par exemple quand les allocations d’insertion ont été restreintes alors que le PS et le cdH siégeaient dans le gouvernement fédéral. Ce qui nous importe, c’est le contenu des politiques”, a-t-il ajouté.

Le MOC reconnaît que l’alliance MR-cdH mise en place en Wallonie lui inspire des craintes. “Quand le MR dit qu’il veut appliquer en Wallonie les politiques menées au fédéral, que Pierre-Yves Jeholet stigmatise les chômeurs ou s’affiche avec Theo Francken, cela ne nous rassure pas. On se dit: ‘oh là, où va-t-on? ‘”, a précisé M. Kunsch.

Si le cdH s’est allié au MR, il a tout de même donné plus de poids à Alda Greoli dans les exécutifs wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette ancienne dirigeante des Mutualités chrétiennes détient la vice-présidence cdH des deux exécutifs et des portefeuilles importants. “On sait quel est son fond social. On préfère que ce soit elle qui soit à la manœuvre dans les matières sociales, de santé, d’éducation permanente, de culture, etc. C’est peut-être une condition nécessaire pour nous rassurer, mais sera-t-elle suffisante? Dans l’attelage MR-cdH en Région wallonne, c’est le MR qui est le premier parti”, a-t-il encore dit.

Le président du MOC espère que le climat politique ne va pas retarder les réformes en cours, notamment en matière d’allocations familiales et d’assurance autonomie. “On est à mi-législature, c’est maintenant que l’on doit voir aboutir les projets majeurs.”

Belga

 

 

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30 août 2017 - 12h53
Modifié le 30 août 2017 - 12h53