Opération de police à Bruxelles-Nord : 40 migrants interpellés, Schaerbeek pointe le fédéral
Une nouvelle opération de police à l’encontre des réfugiés a eu lieu ce jeudi matin aux abords de la gare de Bruxelles-Nord, à Schaerbeek. Quarante personnes ont été interpellées, selon la commune de Schaerbeek, qui interpelle le gouvernement fédéral quant à cette situation : “Ce n’est plus possible, la gare du Nord ne peut pas devenir un Calais bis”.
Ce jeudi matin, quarante migrants ont été interpellés par la police aux abords de la gare de Bruxelles-Nord, où près de 500 à 700 personnes séjournant illégalement en Belgique sont signalées selon la commune de Schaerbeek. Parmi les migrants interpellés, deux ont été libérés immédiatement car ils étaient en ordre alors que deux mineurs et trente-six majeurs ont été emmenés au poste. Il est toutefois trop tôt pour connaître leur issue, accordée par l’Office des Étrangers.
“Les forces de police qui ont mené ces opérations ont exécuté leur travail avec respect et humanisme. Il n’a pas été nécessaire de faire usage de la force. Les choses se sont passées dans le calme”, affirme la commune de Schaerbeek, qui a suivi les opérations, par voie de communiqué.
Toutefois, le bourgmestre Bernard Clerfayt (DéFI) s’interroge sur les suites de cette crise des réfugiés, que la commune seule ne peut gérer, puisqu’il s’agit d’une compétence fédérale. “Le traitement de l’Office des Étrangers, sans mettre en doute la qualité et la capacité des hommes et des femmes qui font le travail, n’est pas assuré conformément à l’ampleur de la tâche”, affirme le bourgmestre, qui a interpellé une nouvelle fois le gouvernement fédéral sur cette problématique.
“Une absence de vision globale quant au flux des migrants”
Il affirme que les séances d’informations accordées aux migrants ne sont “absolument pas développées” et “laissées aux associations qui ne disposent pas de moyens suffisants”. Bernard Clerfayt estime enfin que “la faiblesse du dispositif mis en place par les autorités fédérales est significative de l’absence de vision globale et stratégique quant au flux des migrants. Les effets d’annonce des Ministres Jambon et Franken rassureront peut-être les personnes crédules qui pensent que leurs rodomontades traduisent la mise en œuvre de politiques dures. En tout cas, dans le dossier qui nous anime aujourd’hui, le manque de politique globale en la matière est également accompagné d’une grande inefficacité”.
Les récentes réunions entre les autorités communales et fédérales n’ont donc toujours pas apaisé les tensions autour de cette crise des réfugiés, qui touche principalement le quartier de la gare du Nord et le Parc Maximilien.
Gr.I., photo