Saint-Gilles : la commune lance un arrêté contre les taxis clandestins de la gare du Midi
Le bourgmestre de Saint-Gilles Charles Picqué a pris un arrêté interdisant tout rassemblement entre 6h00 et 23h00 de personnes impliquées de près ou de loin dans la pratique du transport illégal et rémunéré de personnes aux alentours de la gare du Midi, et ce jusqu’au 19 octobre. Le texte permettra aux policiers d’ordonner aux personnes concernées de circuler, voire de les arrêter administrativement si cela s’avère nécessaire.
La police de la zone Midi a dû intervenir à de nombreuses reprises en septembre pour des heurts, qui ont mené à des arrestations de personnes, dont certaines étaient armées de barres de fer. Cet arrêté est également motivé par la transmission d’informations faisant état de risques de règlements de compte entre bandes rivales impliquées dans ce trafic. “Nous nous voyons contraints, au niveau communal, de prendre des mesures d’ordre extrêmes face à une situation critique qui n’a que trop duré et qui met la sécurité publique en danger”, explique Charles Picqué (PS). “La récente escalade des violences que nous avons connue en février 2017 m’avait déjà amené à prendre, à deux reprises, des arrêtés d’interdiction de rassemblement”.
Des menaces de mort et des agressions
Les services de police de la zone Midi font état dans divers rapports de ces pratiques et des problèmes d’insécurité qu’elles génèrent depuis 2012. Ce commerce illégal mène à des violences entre bandes concurrentes. D’après les preuves collectées par la police, des menaces de mort ont été proférées et des travailleurs de sociétés légalement établies ont fait l’objet d’agressions physiques et verbales.
Dans un souci d’apaisement, Charles Picqué en appelle à l’administration régionale des taxis pour que, en ce qui concerne le transport rémunéré de personnes, un contrôle des véhicules visés par la réglementation régionale soit exécuté de manière soutenue par les services régionaux compétents. Il plaide pour qu’une règlementation régionale soit adoptée dans les meilleurs délais et qu’elle soit assortie d’amendes importantes et de la possibilité de saisir les véhicules. Il s’agit, selon lui, aussi d’une question de justice à l’égard de travailleurs qui vivent légalement de ce commerce en respectant les règles et en s’acquittant de leurs taxes.
Belga, photo Belga