Un Espagnol de 26 ans arrêté à Zaventem : il serait le leader d’une cellule de l’État Islamique

Un homme de 26 ans, de nationalité espagnole et d’origine marocaine, a été arrêté ce mercredi matin à Zaventem par la police belge, dans le cadre d’une enquête diligentée par le Commissariat Général de l’Information de la Police Nationale espagnole.

Le ministère espagnol de l’Intérieur a annoncé par voie de communiqué l’arrestation par la police belge d’un homme de 26 ans, de nationalité espagnole et d’origine marocaine. L’homme est suspecté d’appartenir au groupe terroriste État Islamique et de participer au recrutement de combattants pour le compte de l’organisation islamiste. L’homme serait ainsi le leader d’une cellule de recrutement de l’EI, partiellement démantelée après l’arrestation de quatre autres membres en Espagne et au Maroc au cours de l’année.

L’homme arrêté à Zaventem est soupçonné d’avoir organisé des réunions à Bruxelles pour recruter des combattants pour le compte de l’EI.  Il aurait également apporté du matériel de propagande de l’organisation terroriste dans la capitale. Des vidéos révélant “des opérations kamikazes, des scènes d’exécution et des condamnations à mort par décapitation” auraient également été découvertes dans son téléphone. Selon le ministère espagnol de l’Intérieur, il aurait tenté à deux reprises de rejoindre des combattants en Irak et en Syrie, notamment en compagnie de son frère, arrêté plus tôt dans l’année. Deux autres membres de la cellule sont détenus depuis le 8 mai dernier à Badalona (près de Barcelone) et Salou (près de Tarragone), en Espagne.

Pas d’enquête ouverte en Belgique

En Belgique, aucune enquête n’est ouverte sur le suspect, bien que la cellule terroriste prévoyait, selon la police espagnole, de commettre des attentats également en Belgique.

L’individu était le dernier maillon belge du réseau, qui planifiait également des actions en Belgique. Il était l’un des fournisseurs les plus importants de matériel de propagande et organisait des rencontres chez lui ou dans des cafés à Bruxelles. Il était en contact avec des djihadistes en Irak et en Syrie. Il avait tenté à deux reprises de rejoindre une zone de conflit, sans succès. Les membres de la cellule terroriste auraient alors décidé de mener des actions en Europe et notamment en Belgique. Ils auraient établi une liste de cibles potentielles.

La cellule belge avait été érigée en 2014 et s’ancrait dans un important processus de radicalisation dans lequel cinq autres personnes étaient activement impliquées. Trois d’entre elles ont déjà été arrêtées par les autorités espagnoles et l’une par les autorités marocaines. Parmi eux, le jeune frère du suspect interpellé mercredi à Zaventem. Celui-ci avait déjà été emprisonné en octobre 2015 pour son appartenance à l’Etat islamique.

Outre des contacts directs, ils opéraient également sur les réseaux sociaux en diffusant des capsules vidéo d’opérations kamikazes, notamment.

Gr.I. avec Belga – Photo : illustration Belga/Laurie Dieffembacq

 

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27 septembre 2017 - 18h17
Modifié le 27 septembre 2017 - 19h36