Fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles : les politiques jouent la carte de l’union francophone

Après la crise politique de l’été entre PS et cdH, mais aussi face à la tentation régionaliste de plus en plus forte, le ministre-président de la Fédération Rudy Demotte a défendu mercredi la nécessité – et la volonté pour lui – de tenir, “plus que jamais”, la barre du navire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Face aux inégalités, à l’intolérance et aux violences de la société, “nous sommes l’institution la plus proche, par ses affinités et ses compétences, des droits humains”, a défendu mercredi M. Demotte dans son discours prononcé à l’occasion de la fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Devant quelque 500 invités réunis dans la salle gothique de l’hôtel de ville de Bruxelles, le ministre-président de la Fédération a posé son institution – via ses compétences d’enseignement, de culture, de jeunesse, d’égalité des chances, … – comme le défenseur des droits de l’homme en Belgique, mais aussi sur la scène internationale.

“Partout où nous sommes, nous affirmons nos valeurs. C’est bien nous qui, à l’Organisation Internationale de la Francophonie, avons posé clairement le problème de l’acte de candidature de l’Arabie saoudite à cette enceinte”, a-t-il souligné devant le Premier ministre Charles Michel et le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders. Une référence à peine voilée à l’attitude du fédéral qui, en avril dernier, n’avait pas empêché l’accession – controversé e- de l’Arabie saoudite à la commission des droits des femmes de l’ONU. “Pour nous, il est hors de question de transiger avec la question de la condition de la femme et de la liberté d’expression dans ce royaume”, a-t-il martelé.

Demotte tacle Francken

Sans citer explicitement la polémique autour des propos récents de Theo Francken désireux de “nettoyer” le Parc Maximilien, le socialiste a aussi dénoncé mercredi les “provocations de ceux qui, avec les mots, jouent sur les peurs, le rejet de la différence pour en tirer une gloriole populiste toute éphémère”. “Ne pas réagir, c’est déjà se compromettre. Cautionner, c’est perdre le sens de ses valeurs”, a-t-il ajouté, vraisemblablement à destination de la majorité fédérale.

Au-delà de ce discours, les politiques wallons et bruxellois présents ont tenté de jouer la carte de l’union francophone, malgré la récente crise politique qui a bouleversé les gouvernements wallon, bruxellois et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. (avec Belga)

  • Reportage de Martin Caulier et Nicolas Scheenaerts.

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27 septembre 2017 - 15h30
Modifié le 27 septembre 2017 - 16h52