Attentat au Musée Juif : l’Association française des victimes du terrorisme se constitue partie civile
L’Association française des victimes du terrorisme (AfVT) s’est constituée partie civile dans le dossier de l’attentat du Musée Juif de Bruxelles, a indiqué mercredi son avocat Guillaume Lys.
Parmi les quatre victimes de cette attaque au Musée Juif de Bruxelles, l’une avait la nationalité française. L’AfVT espère obtenir des dommages et intérêts au bénéfice de toutes les victimes d’attentats commis en France et perpétrés à l’étranger à l’encontre de Français.
Le 24 mai 2014, quatre personnes ont été abattues au Musée juif de Bruxelles : Dominique Chabrier, une bénévole française du musée, ainsi qu’un couple de touristes israéliens et un employé belge du musée, qui a succombé à ses blessures quelques jours plus tard. Le principal suspect, Mehdi Nemmouche, a été inculpé d’assassinat dans un contexte terroriste. L’enquête a été bouclée et l’affaire devrait être renvoyée devant une juridiction d’ici quelques semaines.
Pour se constituer valablement partie civile, deux conditions doivent être remplies: l’intérêt à agir et l’existence d’un préjudice. Dans le chef de l’AfVT, l’intérêt à agir recoupe son objet social, à savoir l’aide et l’assistance aux victimes du terrorisme, estime Me Guillaume Lys. “Dès lors qu’une victime française est à déplorer, l’attaque au Musée juif porte atteinte à l’ensemble des victimes du terrorisme qui se remémorent les traumatismes qu’elles ont subis. Chaque nouvelle victime représente des nouveaux frais de prise en charge, d’accompagnement psycho-social, etc.”, poursuit l’avocat.
La recevabilité de la constitution de partie civile de l’AfVT sera examinée à l’entame du procès sur le fond du dossier.
Belga – Photo : Belga/Police fédérale