Alda Greoli confirme un statut complet pour 400 accueillantes d’enfants d’ici janvier 2018
La ministre en charge de l’Enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles, Alda Greoli (cdH), a confirmé jeudi l’octroi “le plus vite possible encore cette année”, et en tout cas dès janvier 2018 au plus tard, d’un statut complet à quatre cents premières accueillantes d’enfants conventionnées par l’ONE.
Voilà près de 30 ans que ce secteur, qui emploie aujourd’hui quelque 2.600 travailleuses, attend que l’on mette fin à leur statut précaire, “digne du 19e siècle”, selon elles. Les accueillantes conventionnées ne jouissent en effet que d’un statut partiel, dépourvu notamment du droit aux allocations de chômage, aux congés payés ou à un quelconque pécule de vacances. Leurs revenus mensuels peuvent en outre fortement fluctuer d’un mois à l’autre, car elles ne sont payées qu’en fonction du nombre d’enfants effectivement présents, un chiffre qui peut varier en fonction des jours de maladie des bambins qui leur sont confiés.
En 2016, le gouvernement de la Fédération a dégagé 4 millions d’euros supplémentaires pour augmenter leurs indemnités journalières. Reste maintenant à mettre en œuvre un vrai statut. Interrogée jeudi en commission du Parlement par les députés Valérie Warzée-Caverenne (MR) et Catherine Moureaux (PS), la ministre a donc confirmé la volonté du gouvernement d’offrir ce statut complet à un premier contingent de 400 accueillantes d’ici janvier 2018 au plus tard. Douze millions d’euros supplémentaires ont été prévus sur les budgets 2017 et 2018 de la Fédération pour sa concrétisation. “Ce sont des avancées qui ont des effets non-négligeables sur le budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles…”, a-t-elle souligné.
Congés payés, pécule de vacances…
Outre l’octroi d’un revenu minimal garanti, l’objectif de ce statut est d’offrir à ces 400 accueillantes des congés payés, une limite de temps de travail, cinq jours compensatoires pour les heures supplémentaires prestées, ainsi qu’un pécule de vacances. Elles devraient en outre pouvoir bénéficier d’une exonération fiscale de leurs frais professionnels à hauteur de 10%. La ministre espère que 200 accueillantes supplémentaires, voire plus, pourront profiter de ce nouveau statut dès 2019 et les années suivantes en fonction des moyens budgétaires qui pourront alors être dégagés par le gouvernement.
En 2015, l’ONE dénombrait 2.617 accueillantes conventionnées, la plupart d’entre elles étant actives en Wallonie. Celles-ci accueillent au total plus de 10.000 enfants, soit près d’un quart de l’ensemble des places disponibles pour les enfants en bas âge en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Avec Belga – Photo : Belga/Thierry Roge