Les maires catalans acclament leur président démis à son arrivée à Bozar

“Liberté, liberté” et “président, président”, c’est par ces mots que les quelque 200 maires catalans réunis à Bruxelles ont accueilli leur président démis Carles Puigdemont au Palais des Beaux-Arts, mardi soir. Ils demandent la libération des anciens membres du gouvernement catalan emprisonnés en Espagne.

Carles Puigdemont est arrivé à Bozar vers 17h30, acclamé par plus de 200 bourgmestres qui ont fait le voyage depuis l’Espagne, mardi. Ils souhaitent expliquer leur position en faveur de l’indépendance de la région de Catalogne et exprimer leur soutien au président déchu ainsi qu’aux quatre ministres en exil à Bruxelles. Il souhaitent aussi montrer qu’ils sont pro-européens en se rassemblant au coeur de l’Europe, ont-ils indiqué.

Le président catalan déchu Carles Puigdemont a réclamé une réaction de l’Union européenne dans son allocution devant les 200 maires catalans réunis Bruxelles, mardi. Il a également tenu à remercier spécialement ses “amis flamands de la N-VA“.

S’en est suivie une salve d’applaudissements, après que cinq membres du parti nationaliste flamand se sont levés. “Nous avons reçu une invitation pour être là aujourd’hui. C’était important pour nous de montrer que lorsque des opposants sont emprisonnés, lorsque des professeurs qui parlent de l’indépendance en classe sont poursuivis par la justice, cela ne va plus“, a expliqué à Belga Johan Klaps, député N-VA au parlement fédéral belge. “Mesdames et messieurs les bourgmestres, vous ne savez pas ce que représente pour nous votre présence, votre solidarité, votre attachement à ces valeurs qui sont en danger non seulement en Catalogne, mais aussi dans toute l’Europe“, a indiqué Carles Puigdemont devant le public, alors qu’il est en exil à Bruxelles avec quatre de ses anciens ministres, tous visés par un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne.

Les citoyens se demandent pourquoi l’Europe reste sans réaction devant tous ces abus de démocratie. L’Espagne devra répondre de ses mauvais traitements devant la justice internationale.” “La Catalogne est le seul territoire de l’UE où le vote des citoyens n’a pas été respecté. M. Juncker, M. Tajani, est-ce de cette Europe que vous voulez? Continuerez-vous à soutenir M. Rajoy dans son coup d’Etat?” “Je suis le 130e président de la Generalitat de Catalogne (nom politique de la région, ndlr), j’insiste. Cela veut dire que la Catalogne a une histoire. Cela veut dire aussi que nous devons la défendre face aux menaces“, ajoute le dirigeant démis. “De Felipe V (qui régna de 1700 à 1746, ndlr) à Felipe VI, notre histoire est marquée par la répression et la prohibition. Aujourd’hui, le fascisme se retrouve, dans l’impunité la plus totale, dans le ‘clan du 155‘”, a encore relevé Carles Puigdemont, en référence à l’article de la constitution espagnole qui met la Catalogne sous la tutelle de l’Etat.

La conférence des bourgmestres catalans s’est achevée vers 19h15 au Palais des Beaux-Arts dans une ambiance bon enfant. Ils quittaient les lieux pour se rendre à l’aéroport et regagner l’Espagne. (Belga)

 

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07 novembre 2017 - 18h12
Modifié le 07 novembre 2017 - 20h02