Fête du Roi : la famille royale, à l’exception du Prince Laurent, a répondu présent au Te Deum
Comme le veut la coutume, les événements organisés pour la Fête du Roi se sont accompagnés d’une célébration au sein de la cathédrale Saints Michel et Gudule. Également fidèles à la tradition, de haut responsables politiques et certains membres de la famille royale ont assisté au Te Deum. Le prince Laurent était quant à lui absent.
L’archevêque Jozef De Kesel s’est référé à la situation des réfugiés dans l’homélie qu’il a prononcée mercredi durant le Te Deum. “N’oubliez pas l’hospitalité”, a-t-il souligné. “Réjouissez-vous pour ceux qui ont des raisons d’être heureux. Mais soyez aussi solidaires de ceux qui sont dans le besoin.”
L’archevêque de Malines-Bruxelles a lu un extrait de la Lettre de Saint Paul aux Romains, dans laquelle l’apôtre appelle au respect mutuel. Paul écrit cette lettre en prévision d’une visite à la communauté chrétienne de Rome. “Il a la citoyenneté romaine”, précise l’archevêque. “Il n’est donc pas un sans-papier. Mais c’est quelqu’un d’Asie Mineure, l’actuelle Turquie, et en ce sens quand-même un étranger. Il n’est pas sûr de l’accueil qu’on lui réservera.”
“Nous ne pouvons bâtir des murs d’indifférence et de peur entre nous”
“Ces paroles ont presque 2.000 ans mais elles n’ont rien perdu de leur actualité”, expose Jozef De Kesel. “Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle et rivalisez de respect les uns pour les autres”, poursuit-il. “Vivez en harmonie et ne soyez pas dédaigneux.” Il s’agit du grand défi de notre société, traversée par des tensions et des troubles, pointe l’archevêque. “La situation est complexe mais nous ne pouvons bâtir des murs d’indifférence et de peur entre nous. Cela vaut pour chaque citoyen de notre pays. Et naturellement pour ceux qui portent de grandes responsabilités politiques et sociales.”
Mgr De Kesel insiste ainsi sur la poursuite du bien commun dans la construction d’une société plus juste, inclusive et qui ne laisserait en marge aucun citoyen qui rencontre des difficultés ou qui fuit le malheur. “Ce n’est pas dans le repli sur soi ni dans la recherche de nos propres intérêts que l’on peut offrir un horizon de bonheur pour aujourd’hui et pour demain. Le monde est plus grand que le nôtre”, conclut-il. (Belga)
- Images de Nicolas Franchomme.