Stade national : Ghelamco s’est engagé à limiter l’usage d’une voirie essentielle à Neo
Une voirie de liaison à construire entre le Ring de Bruxelles, les Palais du Heysel et le parking C, est au coeur de tensions entre Brussels Expo et Ghelamco, promotteur du “stade national”. Celui-ci s’est engagé auprès de la Flandre à limiter l’utilisation de cette voirie qui serait pourtant indispensable au développement du grand projet bruxellois Neo.
L’information, évoquée il y a quelques jours par les médias flamands Het Nieuwsblad et Bruzz, est développée mardi dans L’Echo, qui a eu confirmation auprès de plusieurs sources d’un engagement de Ghelamco en ce sens, dans sa demande de permis pour le stade.
La Ville de Bruxelles craint en effet que Ghelamco ne menace la cohérence du réaménagement global du Heysel, son fameux projet Neo. La voirie concernée serait une piste de 685 mètres comprenant deux fois deux bandes de circulation (une bande dans chaque sens pour le trafic conventionnel et une bande dans chaque sens pour le transport logistique), à cheval sur les communes de la Ville de Bruxelles et de Grimbergen.
L’investissement est primordial pour Brussels Expo, qui a obtenu un permis d’urbanisme pour cet accès en juillet dernier, et pour l’accessibilité à Neo, avec son centre de congrès et ses surfaces commerciales.
Or, les exigences flamandes en matière de mobilité ont poussé Ghelamco, toujours en attente de permis pour son “Eurostadium”, à envisager un usage limité dans le temps de cette voirie qui doit relier Neo au Ring. L’entreprise s’est ainsi engagée, dans sa demande de permis auprès des autorités flamandes, à ce qu’elle ne soit utilisée qu’une partie de l’année (on parle de 180 jours par an). Ce qui serait impensable pour la Ville de Bruxelles, où l’on remarque que “Ghelamco s’était pourtant engagé à tenir compte des besoins de tous les acteurs économiques du plateau”. Dans l’Echo, le porte-parole de Ghelamco ne confirme rien mais assure qu’il “sera tenu compte du permis obtenu pour cette voie de liaison”. (Belga)
- REPORTAGE de Michel Geyer et Béatrice Broutout