Problème de gestion chez Neo : Ecolo demande la présence de l’opposition dans les organes de gestion publics
La Cour des comptes a examiné la gestion de la SCRL NEO, chargée de piloter l’ambitieux réaménagement du site bruxellois du Heysel, et y a pointé différents éléments critiques.
Il serait ainsi question de deux cartes de crédit mises à disposition du CEO, Henri Dineur, avec lesquelles plus de 10.000 euros ont été payés en 2014 et 2015, entre autres en frais de voyage et représentation. Or, cette pratique est en contradiction avec la législation bruxelloise qui stipule que les institutions publiques ne peuvent pas fournir à leurs mandataires des cartes de crédit, a noté la Cour des comptes, selon De Tijd.
Pour Ecolo, cela démontre la nécessité d’une représentation systématique de l’opposition dans les organes de gestion publics à Bruxelles. « Alors que cette société est détenue à 50 % par la Région de Bruxelles-Capitale, que deux commissaires du Gouvernement y sont désignés, il aura fallu attendre le travail de la Cour des Compte pour prendre l’administrateur-délégué le doigt dans le pot de confiture », relève le député bruxellois Arnaud Pinxteren. De son côté Zoubida Jellab, la co-cheffe de groupe Ecolo-Groen à la Ville de Bruxelles, dénonce les manquements en terme de pièces justificatives.
La Cour des comptes rapporte encore que des justificatifs seraient également manquants pour certaines dépenses, ainsi que pour des retraits. Après les remarques de la Cour des comptes, Neo a immédiatement retiré ces cartes de crédit.
Un autre élément pointé concerne les marchés publics. Les principes de concurrence et de transparence dans la procédure n’ont pas toujours été respectées, note la Cour, notamment dans le cadre de la fusion avec EXCS ou pour des tâches de consultance.
Dans une réaction concernant des tâches de consultance pour lesquelles les sous-traitants potentiels n’auraient pas suffisamment été mis en concurrence, Neo a signalé vouloir se mettre en règle et préparer un nouvel appel d’offres.