Selon une étude, trouver un logement est une prouesse pour les migrants vivant en Europe

Les migrants vivant en Europe se trouvent dans des “conditions déplorables”, sont victimes de discriminations et ont du mal à trouver un emploi, selon une étude menée par la Réseau européen contre le racisme (Enar) publiée jeudi. Toutes les personnes interrogées se disent peu satisfaites de leur vie en général tandis que trois quarts ont indiqué éprouver des difficultés à trouver un logement.

“Je pense que le plus gros problème est que la société et les personnes du pays n’acceptent pas beaucoup les étrangers… les immigrés. En particulier dans le monde de l’emploi”, témoigne un migrant cité par l’Enar. Le réseau a interrogé en ligne 5.237 migrants ayant rejoint l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Italie ou la Suède ces cinq dernières années. L’étude examine “comment l’origine ethnique et la nationalité peuvent avoir un impact sur les opportunités et conditions de vie des migrants”.

Il en ressort que les personnes interrogées sont peu satisfaites de leur vie en général. Un tiers ne se sent pas proche des personnes vivant autour d’elles. Trouver un logement ou un emploi relèverait de l’exploit, en témoignent notamment les taux de chômage élevés en Grèce et en Italie.

Les migrants sont également très vulnérables, relève Enar. En Grèce, ils sont souvent victimes de crimes, surtout d’agressions physiques. Or, le signalement des délits pose problème, en particulier pour les sans papiers qui craignent d’être expulsés.

Les relations avec la police semblent généralement bonnes: deux tiers des personnes qui ont eu affaire avec les forces de l’ordre indiquent avoir été traitées de manière “juste” ou “très respectueuse”. Cette proportion chute toutefois en Grèce (40,2%), où 34,6% des migrants disent avoir été traités de manière “très irrespectueuse”. Le manque de confiance envers la police est le plus élevé en Hongrie (23%), note encore Enar.

Pour le Réseau européen contre le racisme, cette étude met en avant “la nécessité pour les Etats membres de l’UE de développer des politiques antidiscrimination adéquates dans les domaines de l’emploi, du logement et de la justice pénale et de rendre les programmes d’intégration plus efficaces”.

Belga

 

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14 décembre 2017 - 06h54
Modifié le 14 décembre 2017 - 06h54