Fusillade de la rue du Dries : le procès de Salah Abdeslam et Sofien Ayari est reporté au 5 février

Le procès de la fusillade de la rue du Dries devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, dans lequel sont prévenus Salah Abdeslam et Sofien Ayari, a été reporté au 5 février 2018.

Le procès dit de la fusillade rue du Dries a débuté à 8h45 devant la 90e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, en présence des avocats de Salah Abdeslam et Sofien Ayari et sans les prévenus. L’audience a été de courte durée : elle a été dédiée uniquement à la fixation de dates pour les plaidoiries. La suite du procès a donc été fixé au 5 février, sur demande de l’avocat de Salah Abdeslam, Me Sven Mary. Les audiences auront lieu les 5, 6, 8 et 9 février.

Me Sven Mary, conseil de Salah Abdeslam, aurait, lui, souhaité que l’affaire soit reportée à début mars 2018, mais la présidente n’a pas fait droit à cette demande, compte tenu du rôle déjà très chargé de la 90e chambre en mars prochain. Ce sont donc les dates de début février prochain qui ont été retenues pour la tenue du procès. Le dossier comporte douze cartons, a précisé la présidente, dont quatre ou cinq cartons ne contiennent que des photos.

Dans une prison belge ?

Par ailleurs, lundi, Me Sven Mary, conseil de Salah Abdeslam, a spécialement demandé au tribunal de trouver une solution afin que son client soit transféré dans une prison belge le temps du procès. Il souhaite ainsi pouvoir s’entretenir plus facilement avec lui après chaque audience. Le tribunal a estimé la requête légitime et a demandé à la procureure fédérale de prendre les mesures nécessaires.

Plus de 200 policiers mobilisés pour… le report du procès

Egalement, les parties ont fixé, lundi, avec le tribunal, de nouveaux délais pour les échanges de conclusions, en janvier prochain. La défense de Soufien Ayari, Me Laura Severin et Me Isa Gultaslar, a déclaré qu’elle ne déposera pas de conclusions. Dans ce dossier, plusieurs policiers des Unités Spéciales françaises et belges se sont constitués partie civile. Ils sont représentés notamment par Me Maryse Alié et Me Tom Bauwens.

“Mes clients attendent des réponses”

“Mes clients n’ont aucun problème avec le report (au 5 février prochain), mais ils attendent des réponses”, a indiqué l’avocate Maryse Alié, qui représente cinq policiers qui se sont constitués partie civile, lundi matin à la sortie de l’audience. “Nous sommes dans un État de droit, M. Abdeslam a le droit d’être défendu par un avocat et que celui-ci bénéficie des délais pour analyser ce dossier assez volumineux” qui s’étale sur une douzaine de cartons, a souligne Me Alié après que la défense du prévenu a obtenu un report du procès au 5 février.

L’avocate a refusé d’indiquer si ses clients seraient présents lors des débats. “Ils n’ont aucun problème avec ce report. Ils attendent des réponses. Nous espérons que le fait d’être assisté et représenté par un avocat n’aura pas pour conséquence que M. Abdeslam ne soit pas amené à toutes les audiences. On espère que s’il a le souhait de venir, c’est pour parler”, a-t-elle ajouté.

Dans ce procès, Salah Abdeslam et Soufien Ayari doivent répondre de tentative de meurtre dans un contexte terroriste et de possession illégale d’armes à feu. Le 15 mars 2016, des policiers belges et français avaient entrepris de perquisitionner une habitation de la rue du Dries à Forest, dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Paris. Dès leur arrivée, ils avaient essuyé des tirs de la part des occupants de l’appartement, entre autres Salah Abdeslam et Sofien Ayari.

CTQ avec Belga – Photo : Belga/Thierry Roge

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18 décembre 2017 - 09h03
Modifié le 18 décembre 2017 - 11h15