Stade national : Alain Courtois ne veut rien dire sur les suites tant que la procédure n’est pas close
Le premier échevin de la Ville de Bruxelles Alain Courtois (MR) refuse de s’exprimer sur les responsabilités et les conséquences du renoncement de l’UEFA à intégrer Bruxelles dans la co-organisation de l’Euro 2020 de football tant que la procédure de demande de permis pour le projet de stade national n’est pas arrivée à son terme au gouvernement flamand.
C’est la teneur de ses propos tenus lundi soir au conseil communal de la Ville de Bruxelles. M. Courtois était interrogé par de nombreux conseillers de l’opposition d’une part sur les responsabilités des uns et des autres dans le non aboutissement de ce projet faute de permis accordé jusqu’ici pour construire le stade sur le parking C.
“Un secteur public qui a perdu le nord”
L’échevin lui-même a essentiellement été mis en cause par l’élu Groen Bart Dhondt qui lui a reproché d’avoir induit les gens en erreur en prétendant que le stade pourrait être construit sans impact pour l’environnement et le Ring, ou sans faire payer le contribuable. Comme lui, et sans attaquer l’homme, Fabian Maingain (DéFI) s’est interrogé sur l’impact financier de la décision de l’EFA pour la Ville et sur le bail emphytéotique signé par la Ville avec Ghelamco.
Johan Van den Driessche (N-VA) a jugé la situation kafkaïenne, Neo, dont la Ville est partenaire, ayant lui-même introduit une réclamation contre le projet de stade. Pour lui, le problème fondamental est que le projet est largement surdimensionné. Pour Christian Ceux (cdH), tout le monde doit se remettre en question dans ce dossier. On est confronté à un conflit entre sociétés privées et à un “secteur public qui a perdu le nord”. Pour lui, il est plus que temps de rechercher un renouveau collectif.
Déjà plus de 920.000 euros dépensés
Dans sa réponse, Alain Courtois a précisé qu’il s’exprimerait en détails au moment où il le jugera opportun, notamment sur les conséquences juridiques du dossier et les responsabilités. “Mon combat a toujours été mené en faveur de la construction d’un stade national, quels que soient l’endroit et celui qui paie”, a-t-il commenté.
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Refusant à donner la moindre indication sur les conséquences de la situation actuelle sur le bail emphytéotique, l’échevin a indiqué qu’il serait en mesure d’en dire davantage lorsque le gouvernement flamand se sera prononcé en faveur ou en défaveur de la demande de permis, théoriquement à la fin du mois de janvier prochain.
Jusqu’à présent, la Ville a déboursé 293.802 euros et 485.052 euros en honoraires de consultance juridique en 2014 et 2015. Elle a par ailleurs payé deux fois 75.000 euros à l’UEFA dans le cadre du dépôt de la candidature de Bruxelles pour l’Euro 2020, a-t-il dit.
Avec Belga – Photo : BX1