De 3 à 4 ans pour les formations des enseignants : la mesure pourrait être reportée
Minée par des divergences au sein de la majorité PS-cdH, l’entrée en vigueur de la réforme de la formation initiale des enseignants, initialement prévue pour septembre 2019, pourrait être reportée d’une année, a indiqué mardi le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt (PS).
Approuvé en première lecture en mai dernier (avant donc le coup d’éclat de Benoît Lutgen), le projet de décret peine depuis des semaines à être approuvé en seconde lecture par le gouvernement.
Interrogé mardi en commission par le député Philippe Henry (Ecolo) sur ce sujet, M. Marcourt a reconnu que plusieurs points restaient “polémiques” entre partenaires PS et cdH, notamment la forme du futur test de maîtrise de la langue française que devront passer les candidats enseignants ou encore les possibilités de co-diplomations entre établissements.
Désireux de laisser aux établissements le temps nécessaire pour s’approprier pleinement la nouvelle législation, le ministre n’a pas écarté mardi un report de la date d’entrée en vigueur de la réforme, annoncée depuis près de dix ans déjà.
“Les différentes enquêtes relatives à l’état de notre système scolaire, et encore les plus récentes relatives à la maîtrise de la lecture, nous indiquent à chaque fois l’urgence qu’il y a de réformer, parmi bien d’autres choses, la formation initiale de l’enseignement”, a toutefois glissé M. Marcourt.
Cette réforme vise notamment à porter la formation des instituteurs et régents de trois ans aujourd’hui à quatre ans demain. Cette année supplémentaire servira à affiner leurs compétences en fonction du niveau d’enseignement auquel ils se prédestinent (maternel, primaire ou secondaire inférieur), ainsi que des disciplines qu’ils seront amenés à enseigner.
Belga, photo: Belga