Soudanais torturés: Francken revient sur ses déclarations

Le secrétaire d’Etat voulait “éviter de créer un appel d’air”, a expliqué vendredi son cabinet.

Au moins un migrant aurait encore dû en théorie être renvoyé vers le Soudan le mois prochain. Le secrétaire d’Etat Theo Francken (N-VA) n’a été mis au courant des rapatriements prévus que mercredi par son cabinet et a pris la décision d’annuler les vols, avant de déclarer le lendemain qu’aucun renvoi vers Khartoum n’était en fait planifié en janvier. Le secrétaire d’Etat voulait “éviter de créer un appel d’air”, a expliqué vendredi son cabinet.

Interviewé par VTM, Theo Francken avait jugé jeudi qu’il était “absurde” d’insinuer qu’il n’y aurait plus de rapatriements de ressortissants soudanais jusqu’à la fin janvier – comme l’avait pourtant annoncé Charles Michel (MR) mercredi soir – car aucun n’était prévu. “Il ne doit pas dire qu’il n’y aura plus de rapatriements jusqu’à la fin janvier car il n’y en a pas de planifié. Il n’y en avait pas non plus de prévu, donc c’est absurde“, avait indiqué le secrétaire d’Etat, avant de revenir sur ses propos. En fait, des vols étaient bien prévus au départ, mais M. Francken affirme ne l’avoir appris que mercredi dans le courant de la journée à l’occasion d’une réunion à son cabinet.

A ce moment, j’ai décidé d’annuler les vols dans l’attente d’une enquête“, explique-t-il. Le secrétaire d’Etat avait cependant décidé de “garder sa ligne de communication” et c’est pour cette raison qu’il a déclaré devant les caméras de VTM qu’aucun vol vers le Soudan n’aurait lieu et qu’aucun n’avait été prévu. “Les rumeurs en matière de migration crée quasi-toujours un appel d’air. Je ne voulais pas donner un mauvais signal en indiquant que les Soudanais ne seraient plus renvoyés“, s’est justifié M. Francken.

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22 décembre 2017 - 06h11
Modifié le 22 décembre 2017 - 17h21