L’ancien directeur de Fedasil, inquiet quant à l’accompagnement des MENA

Selon l’ancien patron de Fedasil, Bob Pleysier, de nombreux réfugiés mineurs d’âge sont, en Belgique, des “oiseaux pour le chat”, qui se retrouvent bien vite “dans une impasse”. Ces propos sont repris mercredi par les quotidiens flamands Het Nieuwsblad, Gazet van Antwerpen et De Standaard.

Bob Pleysier est lui-même actuellement tuteur de cinq jeunes Afghans, arrivés en Belgique sans parents. Selon lui, des manquements sont à pointer au niveau de l’intégration de ces MENA (mineurs étrangers non accompagnés), qui bénéficient d’une protection en Belgique, particulièrement au niveau scolaire. Ayant accompagné “10 à 15 garçons, tous afghans”, depuis qu’il est tuteur volontaire, il note avoir vu nombre d’entre eux “aboutir dans une impasse”. “Cela commence souvent avec l’échec à l’école, puis ils sont pris dans un cercle vicieux et les problèmes s’accumulent”.

Selon Pleysier, l’intégration dans des classes de primo-arrivants est particulièrement difficile pour de nombreux mineurs afghans, qui ont à peine été à l’école en Afghanistan. Il évoque la situation de jeunes “bergers, illettrés, qui du jour au lendemain doivent rester assis pendant 8 heures sur les bancs de l’école. Ce pas est gigantesque”. “Je pense qu’une combinaison d’apprentissage et de travail serait meilleure pour eux”, explique-t-il.

Belga

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03 janvier 2018 - 07h00
Modifié le 03 janvier 2018 - 08h15