Alain Maron sur le décumul intégral : “les partis néerlandophones sabotent leur propre protection”
Alain Maron (Ecolo), député bruxellois et conseillé communal à Saint-Gilles, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview ce lundi.
Il est d’abord revenu sur la polémique qui vise actuellement le gouvernement fédéral, et plus précisément les différentes déclarations politiques à la suite des demandes pour que Theo Francken quitte le gouvernement “MR et N-VA dansent ensemble” dit Alain Maron, Bart De Wever ne prend pas de risque en haussant le ton, il le fait pour son électorat (…) celui qu’il prend au Vlaams Belang”.
Dans le dossier des migrants du parc Maximilien, sur le soutien promis par la Région bruxelloise, Alain Maron explique avoir interpellé le ministre président bruxellois à ce propos : “Les 500.000 euros promis par le gouvernement bruxellois destinés aux CPAS pour aider les migrants ne sont pas arrivés” affirme-t-il, après vérification, la somme n’est en effet pas encore arrivée, mais elle “est en cours de versement” nous confirme Jean Spinette (PS), co-président de la Fédération des CPAS bruxellois, qui explique que des discussions sont en cours avec les différentes ONG et associations qui s’occupent de soutenir les migrants à Bruxelles pour savoir comment cet argent sera alloué, “il faut réunir tout le monde sur un projet commun avant de recevoir les 500.000 euros”.
Sur le décumul intégral, il y a une grande majorité “pour” au Parlement bruxellois dit-il, mais il pointe du doigt le MR et cdH, qui risquent de voter l’abstention et qui manquent de cohérence d’après lui. Sur l’attitude des partis néerlandophones dans ce dossier – pour rappel il faudrait une majorité du coté néerlandophone et les différents partis ne semblent pas prêts de la voter – “S’ils (les députés néerlandophones) utilisent ce stratagème, ils sabotent leur propre protection”.
Alain Maron est aussi revenu sur les prochaines élections communales, il commente le choix de Rudi Vervoort (PS) de rester dans la politique encore un mandat, et parle de ses propres choix : il n’a pas d’intention particulière aux communales “je ne serai pas échevin, ce choix est clair. Pour le conseil communal, on verra si j’habite encore à St-Gilles au moment des élections”.
Le rapport de la commission du Samusocial, très attendu, est en cours d’élaboration explique-t-il, il est au stade de brouillon, on l’attend d’ici quelques semaines. On y retrouvera plusieurs recommandations, notamment une qui lui est chère : une commune ne pourra plus subventionner une ASBL privée quand il y a un échevin ou bourgmestre de la commune concernée qui y siège à titre privé.
Concernant le Square Jacques Franck, Alain Maron le considère comme “un terrain de jeu entre certains jeunes et certains policiers d’UNEUS qui se provoquent mutuellement”, s’il considère que le comportement de certains jeunes est inacceptable, il ajoute qu’il faudrait une médiation, mais aussi un audit sur UNEUS et la manière dont l’argent public y est alloué.