Le niveau de la menace terroriste descend bien à 2 mais les militaires restent dans la rue

C’est officiel : le niveau de la menace terroriste passe finalement de trois à deux, après une nouvelle évaluation de l’OCAM. Le gouvernement précise toutefois que des “exceptions ponctuelles” seront menées, notamment pour protéger des lieux plus sensibles.

Le Conseil national de sécurité, au sein duquel siègent le gouvernement et les responsables de l’appareil sécuritaire, s’est réuni ce lundi pour analyser le dernier rapport de l’OCAM (Organe de contrôle et d’analyse de la menace). Et selon ce dernier rapport, le niveau de la menace peut être réduit à 2 sur une échelle de 4. Les services de sécurité et la police ont en effet consenti d’importants efforts et le risque d’une attaque de l’État islamique, après les revers subis par l’organisation en Syrie et en Irak, s’est fortement réduit.

Une menace de niveau 2 représente, d’après la réglementation, une menace “peu vraisemblable”. C’est la première fois depuis novembre 2015 et les attentats de Paris, que le niveau descend sous le niveau 3. Mais “le niveau 2 ne correspond pas au même niveau 2 qui avait lieu avant les attentats”, annonce d’emblée le Premier ministre Charles Michel (MR).

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Le chef du gouvernement a ainsi annoncé que des “exceptions ponctuelles” pourront être menées, sur des lieux plus sensibles notamment. Le niveau 3 sera ainsi conservé sur certains sites : le gouvernement n’a toutefois pas précisé lesquels.

Enfin, Charles Michel a averti que les militaires – déployés dans les grandes villes depuis le 17 janvier 2015 – ne disparaîtront pas des rues. “Nous gardons les militaires de façon proportionnelle”, a-t-il précisé.

Le Premier ministre a souligné que la réduction du nombre de personnes engagées dans cette opération de sécurité intérieure, baptisée “Vigilant Guardian”, en appui de la police fédérale, permettrait aux militaires de s’entraîner à nouveau davantage pour leurs véritables missions. Depuis son lancement, l’opération “Vigilant Guardian” a entraîné un surcoût d’environ 140 millions d’euros pour la Défense, dont la quasi-totalité a été remboursée par le SPF Intérieur, a-t-il précisé.

“Nous sommes totalement déterminés à tenir la ligne”, à “organiser en permanence le monitoring” par des évaluations générale et spécifiques, a poursuivi le Premier ministre en se disant partisan du respect d’un “point d’équilibre entre le droit à la sécurité et nos valeurs démocratiques”.

Gr.I. et M.C. avec Belga – Photo : illustration Belga

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22 janvier 2018 - 20h00
Modifié le 22 janvier 2018 - 20h23