Les Brasseries Georges et 13 autres restaurants en faillite
Le parquet de Bruxelles a cité en faillite quatorze restaurants, pour la plupart établis en Région bruxelloise (NDLR, 12) dénonçant une “situation financière plus que précaire” pour chacun des établissements, rapportent mercredi De Tijd et L’Echo.
Parmi les restaurants sur la sellette, on retrouve des noms comme les Brasseries Georges à Uccle, le Vieux Pannenhuis à Jette, le Café de l’Opéra et le Paon royal à Bruxelles et trois enseignes de la Grand-Place (La Chaloupe d’or, La Maison du Cygne et la brasserie de l’Ommegang). Les 14 restaurants concernés sont hébergés par un ensemble de sociétés elles-mêmes chapeautées par un holding. “De près ou de loin, l’ensemble de ces maisons de bouche est géré par les frères Spyragelos et Sabahattin Beyaz qui, au fil des ans, ont réussi à constituer une véritable galaxie de restaurants”, souligne L’Echo.
Dans un communiqué diffusé mercredi, la FGTB dénonce la gestion par les frères Beyaz, qui prône “un modèle basé sur le paiement très en retard de toutes les factures, tant vis-à-vis des fournisseurs que des travailleurs, une sorte de pyramide de Ponzy”. Le syndicat socialiste rappelle que les deux frères sont aussi à la barre depuis l’été dernier des Armes de Bruxelles. Ce restaurant emblématique de la rue des Bouchers a connu dans la foulée des problèmes de gestion de personnel, les travailleurs marquant plusieurs arrêts de travail notamment pour des défauts de paiement des salaires.
La procédure de citation en faillite des 14 restaurants est cependant suspendue car des requêtes en réorganisation judiciaire (PRJ) ont été introduites pour toutes les sociétés. “Selon Jonathan Toro, le conseil des sociétés, les PRJ ont été introduites parce que la continuité des sociétés est menacée, mais, a-t-il insisté, l’idée est réellement de préserver la persistance des restaurants. Pour l’avocat, il est possible que le parquet ne soit pas au courant de la levée de différentes saisies ou qu’il n’ait pas été informé de certains plans d’apurement négociés avec des créanciers”, relève L’Echo. C’est maintenant au tribunal de commerce francophone de Bruxelles de se prononcer sur la validité des PRJ introduites.
Avec Belga
- Un reportage de Catarina Letor, Thierry Dubocquet et Quentin Rosseels