Boris Dilliès : “Ce serait dommage qu’il y ait une alliance de la haine et la revanche à Uccle”
Boris Dilliès (MR), bourgmestre d’Uccle et député bruxellois jusque ce vendredi, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview.
Le bourgmestre est revenu notamment sur les dossiers autour de la mobilité qu’il a porté au Parlement bruxellois. Sur le Plan Taxi, il avoue « une déception », alors qu’il souhaitait clôturer le dossier avant la fin de son mandat de député régional. « Il y a un vrai brouillard aujourd’hui, ce n’est pas du tout positif », clame-t-il, avant de revenir sur le cas du ministre de la Mobilité : « Sur le Plan Taxi, Pascal Smet n’a pas fait preuve de dogmatisme. (…) On a un projet équilibré sur la table. Mais dans le gouvernement bruxellois, certains font preuve d’un grand conservatisme. J’ai peur que rien ne se passe. Pascal Smet me semble isolé alors que c’est un dossier sur lequel il est courageux ».
Boris Dilliès a évidemment eu un mot pour Julie Bolle, qui espérait prendre sa place de député bruxellois. C’est finalement David Weytsman, premier suppléant, qui obtient le mandat, alors que Clémentine Barzin deviendra échevine à la Ville de Bruxelles : « Je comprends la déception de Julie Bolle mais David Weytsman était le premier suppléant ».
« Tout le monde doit regarder dans son assiette »
En vue des élections communales, durant lesquelles Boris Dilliès sera tête de liste du MR à Uccle, le bourgmestre se veut confiant. Et ne rejette pas Marc Cools, malgré la scission préconisée par ce dernier au sein du groupe libéral ucclois. « Chacun est libre de faire ce qu’il veut. L’entente au sein du collège est plutôt bonne. Ce qui m’intéresse, c’est de continuer de travailler pour Uccle. C’est pour cela que j’ai décidé de quitter le Parlement. Ce serait dommage qu’il y ait une alliance de la haine et la revanche à Uccle », clame-t-il. « C’est ma cinquième élection communale, je n’en ai jamais connu de faciles. Il y a toujours des soubresauts et remous, cela fait malheureusement partie de la vie politique. Ce n’est pas ce que souhaite le citoyen ».
Enfin, il est revenu sur les récentes déclarations du ministre bruxellois de l’Emploi Didier Gosuin (DéFI), sur le plateau de L’Interview, qui a confirmé qu’il allait être tête de liste à Auderghem et se concentrer sur sa commune à l’avenir. « Ce sont ceux qui sont à deux pas de la pension et qui ont cumulé toute leur vie durant, qui trouvent aujourd’hui toutes les vertus à ne pas être député et échevin ou bourgmestre. C’est un peu : faites ce que je dis, pas ce que je fais. J’invite tout le monde à regarder dans son assiette », conclut-il.
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