Ayari confirme qu’il a passé plusieurs semaines rue du Dries avec Abdeslam et Belkaïd

Sofien Ayari a admis lundi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles qu’il se trouvait bien dans l’appartement de la rue du Dries, à Forest, le 15 mars 2016, avec Mohamed Belkaid et Salah Abdeslam. Il y a passé “plusieurs semaines” mais dit ne pas savoir qui louait l’appartement.

Sofien Ayari s’occupait surtout des courses, avec de l’argent fourni par Belkaïd, selon lui.

Il dit ne pas se rappeler si les armes qui ont été retrouvées dans l’appartement étaient déjà là lorsqu’il est arrivé.

L’auteur de l’attentat à Brussels Airport le 22 mars, Ibrahim El Bakraoui, est venu plusieurs fois rue du Dries, principalement pour voir Belkaïd, a aussi affirmé le prévenu.

Sofien Ayari est arrivé en Allemagne avec un flot de migrants, rencontrant en route Osama Krayem, soupçonné d’avoir acheté les sacs utilisés pour les attentats de Bruxelles. Son objectif n’était “pas forcément” de se rendre en Belgique, selon lui. La présidente lui a fait remarquer que des faux papiers au nom des deux hommes avaient pourtant été confectionnés en Belgique une semaine avant que Salah Abdeslam ne vienne les chercher en Allemagne, le 3 octobre.

Pendant les semaines suivantes, il n’a “rien fait de spécial“.

Interrogé sur la présence sur un mur de l’appartement d’un drapeau de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), le prévenu, qui s’exprime de plus en plus par la voix d’un interprète, n’est “pas toujours d’accord” avec l’EI, a-t-il affirmé, précisant seulement qu’il soutenait les actions du groupe contre Bachar al-Assad.

Au moment de l’intervention policière, Sofien Ayari affirme qu’il était dans la pièce du fond de l’appartement. Selon lui, seul Belkaïd a tiré sur les agents. Après un premier échange, il a trouvé ce dernier allongé, apparemment inconscient, et a pensé qu’il était mort.

Sofien Ayari refuse régulièrement de répondre aux questions plus détaillées de la présidente Marie-France Keutgen, indiquant qu’il s’en tenait aux déclarations faites lors de ses auditions et qu’il ne voulait pas en dire davantage.

Le prévenu n’est “pas toujours d’accord” avec l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), a-t-il affirmé, précisant seulement qu’il soutenait les actions de l’EI contre Bachar al-Assad.

Belga

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05 février 2018 - 10h33
Modifié le 05 février 2018 - 12h26