Affaire des Soudanais : le CGRA affirme que le gouvernement n’a pas commis de faute
Le rapport du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) affirme que le gouvernement fédéral n’a pas commis de faute dans le dossier du renvoi de réfugiés soudanais dans leur pays, affirme le Premier ministre Charles Michel (MR), à la sortie du Conseil des ministres de ce vendredi.
Le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA), avait reçu jeudi soir le rapport rédigé par le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) concernant les cas probables de torture de Soudanais renvoyés par la Belgique vers leur pays d’origine. Le ministre de l’Intérieur avait pour rappel été mandaté par le gouvernement peu avant les vacances de Noël pour solliciter au CGRA une enquête indépendante sur les cas de torture potentiels.
Et selon ce rapport de 17 pages, “le CGRA n’a pas été en mesure d’obtenir une certitude ou une clarté absolue quant à savoir si les faits mentionnés dans la note de l’institut Tahrir avaient effectivement eu lieu”, dit le CGRA. “Il émet des doutes sur certains des témoignages exprimés mais appelle à tirer des leçons sur l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’homme (CEDH)”, indique Charles Michel. “Il a néanmoins été constaté qu’un certain nombre de documents importants du témoignage n’étaient pas vrais. Ils suscitent dès lors de sérieux doutes sur le reste du témoignage”, continue l’organisation.
Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Théo Francken (N-VA) a été fortement critiqué en fin d’année dernière pour avoir renvoyer des réfugiés soudanais vers leur pays, alors que des menaces de torture existeraient dans ce même pays, selon diverses associations. Ces dernières, tout comme le président du CD&V Wouter Beke, avaient demandé la démission de Théo Francken à l’époque. Le Premier ministre Charles Michel avait finalement tempéré le débat, en demandant d’attendre les conclusions du rapport du CGRA.
Avec Belga – Photo : illustration Belga