Obtenir son permis de conduire en 30 jours pour les jeunes demandeurs d’emploi wallons

À partir du 1er juillet prochain, un jeune demandeur d’emploi wallon dont l’obtention du permis de conduire conditionne une embauche ne devra plus attendre trois mois avant de s’inscrire à l’épreuve pratique du permis, fait part le ministre de la Mobilité, Carlo Di Antonio, dans les titres Sudpresse samedi. Cette nouvelle filière rapide d’obtention du permis impliquera de suivre 30 heures de cours dans une auto-école agréée.

Ces jeunes “pourront décrocher le permis en trente jours pour autant qu’ils aient 18 ans, suivent 30 heures d’auto-école et aient réussi tant le permis théorique que le test de perception des risques préalables à l’examen pratique”, détaille Carlo Di Antonio, le ministre wallon de la Mobilité et des Travaux publics. Et condition impérative, cette possibilité de filière rapide devra être nécessaire pour l’obtention d’un emploi. La formule présente un sérieux avantage par rapport à la formule actuelle des 20 heures (en moyenne entre 950 et 1.150 selon les établissements) en auto-école permettant de conduire seul: le permis obtenu, le conducteur peut rouler les nuits de week-end (vendredi compris) ainsi que les nuits des jours fériés et leur veille. Il peut également avoir des passagers. “Les modalités doivent être un peu discutées, notamment avec les Régions voisines. Un arrêté est encore à finaliser”, précise le ministre wallon.

Une mesure étrange pour Ben  Weyts

Le ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts qualifie d’étrange la mesure annoncée par son homologue wallon, Carlo Di Antonio. “Sur base d’avis sur la sécurité routière, nous avons décidé de prolonger le délai à six mois”, pour permettre assez d’heures d’apprentissage, souligne Ben Weyts. “Un mois, c’est beaucoup trop court”. Le ministre flamand de la Mobilité ne comprend pas non plus que des conditions spécifiques soient prévues uniquement pour les jeunes demandeurs d’emploi. “Ce n’est pas parce que vous êtes au chômage que vous devez vous rendre au travail dans des conditions moins sûres”, déclare-t-il. Selon lui, les jeunes travailleurs se retrouveront également désavantagés par rapport aux demandeurs d’emploi. “Il s’agit d’une étrange discrimination. Les gens pourraient choisir de ne pas travailler.” Carlo Di Antonio précisait samedi que les modalités devaient encore être discutées, notamment avec les Régions voisines.

Belga

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17 février 2018 - 14h06
Modifié le 17 février 2018 - 14h06