Le Centre pour la cybersécurité lance un nouveau guide pour “devenir un des pays les moins vulnérables d’Europe”
Le Centre pour la cybersécurité Belgique (CCB) a lancé lundi un guide de référence en ligne pour les entreprises et organisations. Deux tiers d’entre elles ont en effet été victimes de cybercriminalité en 2016 et, pour 9% de celles victimes d’escroquerie et de chantage sur internet, les dommages se sont chiffrés jusqu’à 10.000 euros.
En octobre dernier, le CCB et la Cyber Security Coalition avaient lancé une campagne de sensibilisation au phénomène du phishing, une technique qui permet aux fraudeurs de se procurer les données personnelles et codes bancaires des clients. Celle-ci a touché quelque deux millions d’internautes, alors que plus de 130.000 personnes ont visité le site internet safeonweb.be. Depuis lors, le Centre a réceptionné plus de 150.000 courriels suspects via l’adresse suspect@safeonweb.be, soit une moyenne de 600 à 700 par jour, ce qui lui permet de bloquer quotidiennement trois à quatre nouveaux sites de phishing.
Fort de ce succès, le CCB lance à présent un guide de référence en ligne à destination des entreprises et organisations, elles qui sont “toujours plus dépendantes de l’informatique et de la vente en ligne, devenant plus vulnérables à la cybercriminalité”. Le guide contient 150 mesures à mettre en oeuvre afin de se renforcer par rapport aux cyberattaques. “De la sorte, nous voulons nous assurer que la Belgique devient un des pays les moins vulnérables en Europe”, a souligné Miguel De Bruycker, directeur du CCB.
Le Premier ministre Charles Michel (MR) se dit, lui, “convaincu” que cette problématique est devenue “un défi crucial”. Selon lui, la démocratie est dès lors en danger. “Regardez les enquêtes aux Etats-Unis, en France et au Royaume-Uni. Sans des mesures préventives, il peut y avoir un impact sur des choix démocratiques. La cybersécurité est donc très importante.” (Belga)
■ Interview de Martin Caulier et Charles Carpreau.