Lutte contre le radicalisme : les politiques francophones unissent leurs forces
Détecter et gérer le radicalisme de manière concertée entre les différents niveaux de pouvoirs, c’est ce que proposent la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région de Bruxelles-Capitale ainsi que sept communes. Ces entités se sont dotées jeudi d’un accord qui entend améliorer le partage d’expertise dans la lutte contre l’extrémisme.
“Penser que tout peut être fait au niveau supra ou que les communes peuvent tout assumer [en matière de lutte contre le radicalisme, ndlr] est une énorme erreur“, assène le bourgmestre de Bruxelles-Ville, Philippe Close (PS). Avec le protocole de collaboration relatif à la prévention de la radicalisation violente, les signataires entendent unir leurs efforts dans le contexte des départs puis des retours de Syrie. Les communes d’Anderlecht, Molenbeek-Saint-Jean, Bruxelles, Liège, Verviers, Namur et Charleroi s’engagent ainsi aux côtés de la FWB et de la Région de Bruxelles-Capitale à échanger leur expérience de terrain.
La sensibilisation des citoyens et la réinsertion des individus radicalisés est également au programme. Un comité de suivi servira enfin d’espace de rencontre entre les partenaires. Il se réunira minimum une fois par an. “Avant ce protocole, il n’existait pas formellement de cadre pour nouer des synergies entre les différents acteurs qui luttent contre la radicalisation“, explique Rachid Madrane, ministre des Maisons de Justice. L’enjeu est donc de couvrir non seulement des aires géographiques distinctes mais aussi les compétences des différents niveaux de pouvoir. Les signataires espèrent en outre que leur initiative sera rejointe par d’autres communes et entités du pays.
Belga (Photo d’illustration : Belga)