La Fédération Wallonie-Bruxelles, “entité hospitalière” envers les migrants : la résolution est passée en commission
La commission des Affaires générales du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé lundi un projet de résolution visant à déclarer la Fédération Wallonie-Bruxelles “entité hospitalière” envers les migrants et demandeurs d’asile.
Le texte, initié par Ecolo auquel se sont joints la majorité PS-cdH et l’opposition DéFI, demande au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles de permettre aux migrants un accès accru aux institutions culturelles et éducatives, tout en veillant à préserver l’inviolabilité de ces lieux vis-à-vis des forces de police. La résolution, qui devrait être approuvée mercredi déjà en séance plénière, demande d’ailleurs au gouvernement fédéral de ne pas procéder à des interpellations en vue d’un éloignement du territoire dans toutes les structures financées ou organisées par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
L’initiative fait suite à l’émoi provoqué en février dernier lorsque la police avait procédé à l’arrestation de sans-papier dans les locaux de l’association culturelle Globe Aroma, à Bruxelles. Un collectif d’associations socio-culturelles et sportives de la FWB avait alors demandé à tous les partis politiques de faire de la Fédération une “entité hospitalière”. “La Fédération Wallonie-Bruxelles peut protéger ceux qui se rendent dans des structures qui dépendent d’elles, à savoir les écoles, les crèches, les théâtres, les musées, les centres culturels, les maisons de jeunes, les clubs sportifs”, défend Barbara Trachte, cheffe de groupe Ecolo.
“Résolution opportuniste”
La résolution a été approuvée en commission par la majorité PS-cdH. L’opposition MR s’est abstenue. Défendant l’attachement de son parti aux valeurs fondamentales d’asile et de protection des réfugiés, la cheffe de groupe Françoise Bertieaux, a expliqué ne pouvoir soutenir une résolution qui, selon elle, “fait l’amalgame” entre les demandeurs d’asile et les migrants volontaires en séjour illégal à l’encontre desquels des mesures doivent être appliquées. Sa coreligionnaire Patricia Potigny a, elle, qualifié l’initiative de “résolution opportuniste”, et “d’insulte à tout ce qui fait déjà en Fédération Wallonie-Bruxelles” au bénéfice de l’accueil et soutien aux migrants. Ces propos ont suscité un bref accrochage entre le député Maxime Prévot (cdH) et les deux élues réformatrices.
Avec Belga – Photo : Belga