Françoise Schepmans (MR) sur les visites domiciliaires: “Il n’y a pas eu assez de contacts entre le politique et la justice”

Deux ans après les attentats du 22-Mars, la bourgmestre de Molenbeek en profite également pour faire le point sur le deuil porté par la commune et ses habitants.

A deux jours de l’anniversaire des attaques terroriste du 22 mars 2016, Françoise Schepmans était ce mardi l’invitée de l’Interview. La députée fédérale et bourgmestre MR de Molenbeek en a profité pour rendre hommage à Loubna Lafquiri, une Molenbeekoise décédée à Maelbeek. Une stèle et une place de la commune seront inaugurée ce mercredi en son honneur. “Nous avions déjà hérigé un monument en commémoration des attentats de Paris. Ca fait partie de l’histoire de Molenbeek“, explique la bourgmestre. “C’était aussi important de pouvoir hérigé ce monument en l’honneur de cette molnebeekoise, une femme moderne“.

Pour nous il était important de se reconstruire“, explique la bourgmestre. “Tous les molenbeekois disent ‘non’ à la haine. En hérigeant ce monument, nous sommes aussi solidaires envers toutes les autres victimes de attaques et de leur famille. Nous nous relèverons“, assure Françoise Schepmans. Est-ce, une vision optimiste? “C’est une vision positive, beaucoup de gens travaillent à l’image de la commune dans le concret, tant les associations que les clubs de sport et les nombruex citoyens porteurs d’espoir pour la commune“.

Les Molenbeekois sont aujourd’hui concernés par leur avenir, conclut-elle. Les attentats ont été un électrochoc qui ont poussé à développer la solidarité et de venir avec des projets.

“Les visites domicilaires, ce n’est pas nécessaire”

Qu’en est-il du fameux plan canal développé pour lutter contre la radicalisation? “Je ne dirais pas qu’on a assez de policier mais nous avons des renforts. Et nous avons modernisé le fonctionnement de la police. Aujoud’hui on veut aussi développer une police de proximité pour faire un lien entre la police de quartier et les habitants.

Françoise Schepmans estime par ailleurs que le dossier des visites domiciliaires est l’illustration qu’“il n’y a pas assez eu de contacts et d’échanges entre les acteurs de la justice et les responsables politiques. Les visites domicilaires, ce n’est pas nécessaire.

Face aux appels de certains membres du MR, le parti libéral doit-il virer à droite? “Dans tout mouvement politique, il y a des sensibilités différentes, estime Françoise Schepmans. Je me retrouve pleinement dans les valeurs défendues par le MR. L’essentiel c’est de porter des projets qui vont dans le sens du bien-être de la population.

T.D.

 

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20 mars 2018 - 13h26
Modifié le 20 mars 2018 - 13h26