Libération de Michel Lelièvre: “On n’y sera jamais préparé”

“C’est positif que nous ayons été informés du congé pénitentiaire (de Michel Lelièvre), mais d’un autre côté, vous ne pouvez jamais être préparé à ce moment où le criminel qui a kidnappé, abusé et tué votre enfant, est en liberté”, a réagi jeudi Paul Marchal, le père d’An. Michel Lelièvre, l’ancien complice de Marc Dutroux, a en effet pu quitter la prison au début du mois pour la première fois, le temps d’une journée et d’une nuit.

Nous nous préparions à apprendre qu’il bénéficierait d’un congé pénitentiaire, dans la perspective de sa libération complète. Il est plus ou moins correct que cela se passe de cette façon. Je peux l’accepter. Michelle Martin, condamnée à 30 ans de prison, est libre depuis cinq ans. Michel Lelièvre a écopé de 25 ans de prison, mais il lui reste encore trois ans. Il n’est pas encore prêt d’être libéré. Pour moi, en tant que père d’An, il doit purger toute sa peine“, a encore affirmé Paul Marchal. “J’espère que les autres proches, dans d’autres dossiers, ont également été informés de la sorte. Nous ne savions pas quel jour il serait autorisé à quitter la prison. Je l’avais demandé, mais cela ne m’a pas été communiqué. Pour moi personnellement, j’ai préféré ne pas savoir quel jour il était autorisé à sortir“, a conclu M. Marchal.

L’ancien acolyte de Marc Dutroux, âgé de 46 ans, a écopé d’un total de 25 ans d’emprisonnement pour avoir enlevé An, Eefje, Sabine et Laetitia. D’ici trois ans, il aura purgé sa peine pour ces enlèvements. Au début du mois, l’homme a reçu l’autorisation de l’administration pénitentiaire de quitter pendant 36 heures la prison d’Ittre, dans le Brabant wallon, afin de préparer sa libération imminente. Il s’agissait de sa première nuit en dehors des murs de la prison depuis 1996, a souligné Me Bovy. Selon elle, ce n’était que la première d’une série d’autorisations de sortie.

Belga

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23 mars 2018 - 07h58
Modifié le 23 mars 2018 - 07h58