Le screening préventif des festivaliers ne sera plus autorisé
Les organisateurs de festivals ne pourront plus effectuer de screening préventif de personnes détentrices d’un ticket, comme cela avait été fait lors de la dernière édition de Tomorrowland, a fait savoir lundi le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, lors de la présentation des nouvelles mesures de sécurité lors des festivals. Les répartitions des tâches qui incombent aux bénévoles, aux agences de gardiennage et à la police ont également été précisées.
Un contrôle préventif de chaque festivalier avait été effectué par la police fédérale lors de la dernière édition du festival Tomorrowland. Après quoi, de nombreuses plaintes émanant de personnes qui se sont vu refuser l’entrée ont été déposées à la commission vie privée. A l’approche de la saison des festivals, le screening des festivaliers ne sera plus autorisé. Mais il sera toujours possible de contrôler le personnel des festivals. “Les organisateurs décideront après analyse du risque, en collaboration avec la police locale, si un screening des bénévoles, des livreurs ou des employés est nécessaire”, a expliqué le ministre de l’Intérieur.
Par ailleurs, les contrôles à l’entrée devront obligatoirement être effectués par des membres d’agences de gardiennage professionnelles, a-t-il encore indiqué. Les bénévoles ne seront donc pas autorisés à effectuer les tâches liées à la sécurité. Les organisateurs et les autorités locales devront eux-mêmes évaluer les mesures de sécurité qu’il sera nécessaire de déployer lors des festivals, comme des fouilles des sacs par exemple, a fait savoir M. Jambon. “Les missions de gardiennage ne portent pas atteinte au rôle de police. Les agents de sécurité jouent un rôle préventif, afin que l’ordre public ne soit pas perturbé”, a encore souligné M. Jambon.
Une feuille de route reprenant les principales mesures de sécurité sera distribuée cette semaine aux responsables de festivals. “Nous avons tenu compte de tous les avis qui nous ont été rendus et nous avons veillé à atteindre un équilibre entre les mesures de sécurité et le respect de la vie privée”, a insisté M. Jambon.
Avec Belga – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck