Braquage record à Brussels Airport : le jugement est prévu le 17 mai

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a clos les débats, vendredi, dans le procès du spectaculaire braquage à l’aéroport national de Bruxelles à Zaventem, commis le 18 février 2013. Un jugement sera rendu le 17 mai prochain à 14h00.

Dans ce dossier, dix-neuf personnes sont prévenues pour répondre de participation à ce qu’on a appelé le “braquage du siècle”. Des diamants pour un montant de plus de 37 millions d’euros avaient été volés dans un avion à Brussels Airport, le 18 février 2013. Seize hommes et trois femmes sont prévenus devant le tribunal pour avoir joué un ou plusieurs rôles dans un spectaculaire vol de diamants, l’incendie des véhicules ayant servi aux faits ou encore le recel des diamants.

Le 18 février 2013, un impressionnant braquage avait été commis à l’aéroport national Brussels Airport à Zaventem par huit individus armés et masqués. Ils avaient pénétré sur le tarmac et s’étaient approchés d’un avion de la compagnie aérienne Swiss qui transportait un chargement de diamants, convoyé par la société Brink’s. Les braqueurs s’étaient emparés de 121 colis contenant diamants, lingots d’or et pierres précieuses d’une valeur de 37,9 millions d’euros.

Seule une partie du butin avait été retrouvée. Des diamants pour un montant d’environ 5 millions d’euros avaient été découverts dans la cave de la villa du dénommé Pascal Pont, à Champel en Suisse. L’un de ses proches amis, le prévenu Marc Bertoldi, avait avoué qu’il avait reçu ces diamants par un contact mais avait contesté être l’un des auteurs du spectaculaire braquage de Brussels Airport.

Jusqu’à 8 ans de prison requis

Devant le tribunal, la procureure a requis des peines de 8 ans de prison à l’encontre de ceux qu’elle considère comme les auteurs du braquage. Elle a requis aussi des peines de 1 à 5 ans de prison à l’encontre d’autres prévenus, avec sursis éventuel pour certains, dont elle estime qu’ils ont soit apporté une aide essentielle aux braqueurs soit recelé les diamants volés. Elle a par ailleurs requis la suspension du prononcé de la condamnation à l’égard d’une prévenue qui a, selon elle, joué un rôle minime et n’a aucun antécédent judiciaire.

Du côté de la défense, les prévenus ont tous plaidé l’acquittement à titre principal, estimant les preuves insuffisantes. L’un des avocats de deux prévenus n’a pas hésité à qualifier le dossier de “véritable naufrage” judiciaire. Selon les conseils des prévenus, si des liens ont pu être établis entre ceux-ci, rien ne permet néanmoins de prouver qu’ils ont ensemble commis le braquage ou aidé à le commettre. Quant à la localisation de certains prévenus à proximité du lieu des faits, peu avant ceux-ci, les avocats ont avancé différentes explications qui la justifie.

Avec Belga – Photo : illustration Belga/Bruno Fahy

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30 mars 2018 - 12h20
Modifié le 30 mars 2018 - 14h55