L’armée envisage de supprimer le cantonnement obligatoire en caserne

Actuellement, une nouvelle recrue sur six quitte l’armée de manière anticipée car ses amis et sa famille lui manquent trop et parce qu’elle voudrait davantage de temps libre.

Ces dix dernières années, 3.877 recrues ont ainsi abandonné leur formation trop tôt. Parmi elles, 16,2% ont expliqué cette démarche par un trop grand manque de la vie civile.

C’est pourquoi la Défense, qui réclame plus de personnel en raison du vieillissement de l’armée, veut répondre à certains besoins modernes.
“L’armée veut inclure davantage de soirées libres lors desquelles la recrue peut quitter la caserne. Les jeunes sont actuellement encore attendus le dimanche soir ou le lundi matin au plus tard devant la porte de la caserne et ne peuvent la quitter avant le vendredi”, explique Alex Claesen, officier de presse de la Défense, au Het Nieuwsblad.

“Nous cherchons également à prolonger le temps libre du week-end en concentrant davantage les moments des leçons. L’armée étudie même si le régime d’internat peut être assoupli ou même levé.” Le SLFP, le plus grand syndicat au sein de la Défense, espère que cela ne rallongera pas la formation.

Le professeur ordinaire et spécialiste de la Défense Luc De Vos voit, lui, un avantage dans cette mesure mais se pose tout de même la question de savoir si l’armée ne fait pas que déplacer le problème. “Que fera-t-on si ces jeunes hommes et femmes qui veulent déjà rentrer chez eux durant la semaine doivent partir en mission à l’étranger durant quatre mois ? “

BELGA

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12 avril 2018 - 06h59
Modifié le 12 avril 2018 - 07h24