Pour Yvan Mayeur il n’y a pas de “scandale Samusocial”
L’ex-bourgmestre de la ville de Bruxelles s’exprime dans la presse ce matin à l’occasion de la sortie prochaine de son livre “Yvan Mayeur, Citoyen de Bruxelles”. Pour lui la politique c’est terminé mais il veut continuer à servir les citoyens sur le volet social.
“Je ne souhaite plus me présenter à des élections. Je rêvais de me présenter en octobre 2018, j’en suis privé“, voilà ce que déclare Yvan Mayeur à l’Echo. Mais l’ex-bourgmestre de la Ville de Bruxelles ne tire pas un trait définitif sur la politique. Dans La Libre, il nuance “je ne me présenterai plus aux élections mais si la politique, c’est ce que j’ai fait pendant toute ma vie pour les gens, j’ai envie de continuer, oui. Il y a d’autres manières de faire cela que par le biais de l’élection. Gérer la cité, tracer une ligne d’avenir pour ma ville, faire en sorte que les choses bougent pour améliorer la qualité de vie des gens, oui, j’en ai envie. Si je peux continuer à faire cela ici ou ailleurs, je le ferai“. Dans l’Echo, il ajoute “je veux continuer à servir en matière sociale les citoyens, en vision de la ville, urbaine. C’est la continuité dans un domaine plus managérial de ce que j’ai fait durant toute ma vie“.
Yvan Mayeur parle d’un acharnement politico-médiatique contre lui. “On a voulu descendre un homme.” Et au bout du pistolet, Rudi Vervoort. Selon l’ex-mayeur de la ville de Bruxelles, le Ministre-Président est responsable de son assassinat politique. “C’est lui qui a décidé de me tuer politiquement.” Un assassinat sur fond de jalousie selon Yvan Mayeur.
Les compétences de la Ville créent des jalousies
“La Région est limitée dans ses moyens, son territoire et ses compétences, et est handicapée par cette parité entre francophones et Flamands. Les communes et la Ville ont toutes les compétences, la Région n’a que des miettes. Dans ce contexte, la relation avec la Ville de Bruxelles qui a des outils énormes en main crée des jalousies“, affirme encore Yvan Mayeur à l’Echo. Et d’ajouter : “ces jalousies ont atteint un paroxysme avec Rudi Vervoort“.
Pour l’ex-bourgmestre de la Ville de Bruxelles, il faut réfléchir aux relations entre communes et Région. “La question qui se pose ensuite, c’est que va-t-on faire dans la relation à la Région? Je plaide pour avoir des communes plus grandes et plus fortes. Il y a aujourd’hui quatre communes qui font plus de 100.000 habitants: Bruxelles, Molenbeek, Schaerbeek et Anderlecht, il faut reconnaître ce poids et les moyens que ça signifie.”
Un “petit” mea culpa
Yvan Mayeur l’affirme, il cherche à “défendre son honneur“. Sur la question des rémunérations en jeton de présence que lui et Pascal Peraïta ont touché et qui sont à la base du scandale du Samu Social, il soutient que “faire du social de manière professionnelle, cela a un coût“. “Sur toute la durée du mon travail au Samusocial, j’ai touché 100.000 euros brut. Sur 20 ans, 100.000 euros. Ça fait 5.000 euros par an. Brut. De quoi parle-t-on? Et ce n’est ni de l’argent public ni des dons, j’ai été très clair. C’est le budget propre du Samusocial. L’argent des dons va aux sans-abris. Le slogan de dire: “Mayeur a pris l’argent des pauvres”, c’est du populisme.” Selon lui, “quand on veut des professionnels à la tête d’une structure, on les paie“.
L’ex-bourgmestre de la Ville de Bruxelles reconnaît cependant une erreur. Il reconnait avoir concentré trop de pouvoirs entre ses mains. “C’était une erreur: j’aurais dû quitter le Samusocial quand je suis devenu bourgmestre.”
M.C., source de l’interview d’Yvan Mayeur : la DH