Yvan Mayeur : “La colère à mon égard n’est, à mon sens, pas légitime”
Yvan Mayeur, ancien bourgmestre de la Ville de Bruxelles, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce lundi.
Contraint de quitter la vie politique suite au scandale du Samusocial, l’an dernier, l’ancien bourgmestre de la capitale en veut notamment à certains médias : « Dans mon cas, à plusieurs reprises, on a décidé de laisser passer l’orage même quand il y avait des choses totalement fausses diffusées à mon égard », estime-t-il. « À un moment donné, c’est totalement insupportable car tout cela crée un personnage. Et cela nourrit les réseaux dits sociaux ». Avant d’ajouter : « Les médias devraient s’interroger sur leur manière de fonctionner. […] La colère des gens à mon égard vient d’un tsunami d’informations fausses. Cette colère n’est, à mon sens, pas légitime ».
Yvan Mayeur a décidé sortir du silence dans un livre « Un citoyen de Bruxelles », dans lequel il ne laisse que quelques phrases à un mea culpa par rapport au scandale du Samusocial. « J’ai résumé ce qui, selon moi, posait problème, car je ne voulais pas d’une sorte de révisionnisme, et qu’on oublie l’action que j’estime positive et que j’ai mené durant près de trente ans pour les citoyens », lance-t-il.
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Il se veut également clair sur ce qui a précipité sa démission de son poste de bourgmestre : « Ce n’est pas Pascale Peraïta qui me fait tomber, c’est une décision claire de faire tomber le bourgmestre de Bruxelles, jugé encombrant. […] C’est le ministre-président qui m’a dit que je devais démissionner, sans m’entendre ».
Yvan Mayeur confirme qu’il ne se présentera sur aucune liste lors des prochaines échéances électorales : « Je ne suis pas candidat aux communales, je ne serai pas candidat aux régionales ou au fédéral. Mais je pense que la politique, on peut la faire autrement que par le biais de l’élection. On peut conseiller, orienter les choses et faire en sorte qu’il y ait des projets qui naissent et qui améliorent le quotidien ».
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