Le gouvernement bruxellois lance un plan pour lutter contre le décrochage scolaire
Le ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale Rudi Vervoort (PS) souhaite avoir des chiffres précis, par quartier, sur le décrochage scolaire et financer sur trois ans le dispositif d’accrochage scolaire, au lieu d’un an actuellement.
Une étude commandée par le gouvernement bruxellois et menée par la KUL révèle que 45% des élèves en Région bruxelloise présentent un risque de décrochage scolaire, révèle La DH ce jeudi. Le taux d’abandon scolaire précoce tourne même autour de 15% en 2016 contre 10% en Wallonie et 7% en Flandre. Face à cette situation alarmante, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort annonce un plan pour lutter contre le décrochage scolaire dans la capitale. Il souhaite notamment que des données plus précises puissent être récoltées sur ce phénomène, afin “d’avoir une vision régionale du décrochage scolaire bruxellois. Au contraire des deux autres régions qui disposent, chacune, de leurs propres indicateurs”.
Au moins quatre demi-jours d’absence sur un semestre
Rudi Vervoort penche ainsi pour “une stratégie bruxelloise commune de lutte contre le décrochage scolaire”. Pour cela, il souhaite viser les quartiers: “Nous avons besoin d’une répartition géographique du décrochage scolaire par quartier”, estime-t-il. Et pour analyser des données plus précises, le gouvernement veut obtenir le nombre de jeunes élèves qui totalisent au moins quatre demi-jours d’absence au cours d’un semestre, selon la commune où ils sont inscrits ou selon la commune de leur domicile. Un chiffre plus sévère, donc, qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles, où le signal n’est lancé qu’après neuf demi-jours d’absence.
Le gouvernement bruxellois va également renforcer les services scolaires communaux de prévention et proposer que le dispositif d’accrochage scolaire soit désormais financé sur trois ans au lieu d’une seule année actuellement. Six millions d’euros seront dégagés cette année pour ce dispositif. 1,5 million d’euros seront également prévus pour les projets DASC (accompagnement à la scolarité et à la citoyenneté des élèves) et environ 3,6 million d’euros pour les Plans de préventions et de proximité (PLPP).
Gr.I. – Photo : illustration BX1