700 femmes écrivent une carte blanche, choquées de la nomination d’un homme à la direction des Tanneurs

Près de 700 femmes se sont mobilisées dans une carte blanche publiée par Le Soir ce lundi. “Une femme, encore, n’est pas nommée à la tête d’une institution…. “, déplorent-elles, en parlant de la nomination d’un homme à la direction du théâtre des Tanneurs. 

Nous, ces femmes, F.(s), professionnelles de la culture – de tout âge, origine, classe et orientation confondues, sommes révoltées de constater une fois de plus la non-représentativité des femmes dans le secteur des arts de la scène due à la persistance d’un système instauré et maintenu depuis des siècles par l’homme occidental blanc. Un système qui s’accompagne toujours de la négation des minorités, nombreuses, et de notre sexe, pourtant majoritaire“, écrivent-elles.

En novembre dernier, David Strosberg avait été écarté de la direction du théâtre après des faits de harcèlement moral et de comportements déplacés. Un appel à candidatures avait été lancé, récolant une vingtaine de candidats. Beaucoup espéraient qu’une femme serait alors nommée à la direction des Tanneurs, mais c’est Alexandre Caputo qui a finalement été choisi.

L’affaire Weinstein, le grand mouvement MeToo et, à l’échelle de notre communauté, la libération des Tanneurs, nous avaient pourtant fait sentir un vent de victoire et d’espoir. Time’s up ! Le XXIe siècle nous ouvrait enfin ses portes…. Mais voilà que par un effet nommé « backlash » (retour de bâton) dans les études féministes, nous sommes à nouveau renvoyées dans les cordes : la promesse du progrès et de la parité n’étaient donc qu’un leurre. La puissance symbolique qu’aurait été l’accession d’une femme à la direction de ce théâtre, n’aura donc pas eu lieu“, écrivent les femmes dans la carte blanche.

C.TQ

 

 

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07 mai 2018 - 16h34
Modifié le 07 mai 2018 - 16h35