Près de la moitié des médecins généralistes de la capitale auront l’âge de la retraite d’ici 2028
Près de la moitié des médecins généralistes actifs à Bruxelles l’an dernier auront atteint l’âge de la retraite d’ici 2027, ressort-il d’une étude de l’Observatoire de la Santé et du Social de la Région bruxelloise, présentée mardi.
Bruxelles comptait l’an dernier 1.468 médecins généralistes, soit 1,23 par 1.000 habitants, au-delà de la norme fédérale de 0,9/1000. Si l’on prend en compte les médecins âgés de 55 à 64 ans (443) et ceux qui pratiquent encore dans les tranches d’âge supérieures, 45% des généralistes pourraient avoir cessé de pratiquer d’ici 2027, une situation susceptible de créer une pénurie, sauf à les remplacer par 486 médecins plus jeunes.
L’étude révèle aussi que la pénurie potentielle touchera en particulier les communes d’Evere, d’Uccle, des parties d’Auderghem, Etterbeek, Ixelles et Anderlecht, et ce, sans tenir compte des écarts en besoin de soins des habitants en fonction de la situation socio-économique des quartiers.
Assistant à la présentation de l’étude par leurs auteurs, les ministres compétents Didier Gosuin (DéFI) et Guy Vanhengel (Open Vld), ont présenté les mesures financières proposées actuellement par la Région bruxelloise pour attirer de jeunes médecins généralistes à Bruxelles. Il s’agit d’une intervention unique de 25.000 euros à l’installation, seul(e) ou en groupe, à condition que le praticien reste au minimum cinq ans dans la capitale. La Commission Communautaire Commune (COCOM) de Bruxelles intervient également à hauteur d’un maximum de 6.300 euros par an dans l’emploi de l’assistant du médecin, gérant l’accueil des patients, ainsi que dans la moitié des frais réels de fonctionnement du télé-secrétariat (maximum 3.619 euros par an). Selon Guy Vanhengel, le nombre de demandes d’intervention à tendance à augmenter.
L’étude indique aussi que la moitié des médecins bruxellois (49%) travaillent dans une pratique de groupe. Cette proportion est bien plus élevée encore chez les jeunes médecins, plus soucieux de concilier leur vie professionnelle et leur vie privée, et dans les communes moins riches. Selon Didier Gosuin, les jeunes médecins généralistes éprouvent des difficultés à trouver des locaux adaptés à la pratique en équipe multidisciplinaire. L’administration de la COCOM, et le centre d’expertise régional de stratégie du développement du territoire de la Région planchent sur une stratégie à long terme à ce sujet. Ce centre travaille déjà à l’ouverture des cadastres des espaces disponibles aux médecins généralistes. (Avec Belga)
■Les explications de Michel Geyer