Conflit social chez Brussels Airlines : la maison mère Lufthansa “très préoccupée”
La maison mère de Brussels Airlines, Lufthansa, est “très préoccupée” par la grève des pilotes prévue lundi et mercredi au sein de sa filiale. La reprise par la compagnie allemande fait partie des motifs d’inquiétude du personnel.
“Aucun investissement n’est à attendre dans une flotte dont le positionnement en termes de coûts n’est pas correct“, commente le directeur communication de Lufthansa, Andreas Bartels.
Syndicats et direction ne sont pas parvenus à s’entendre, mercredi, lors d’une réunion. Les organisations, qui se plaignent des salaires, des pensions et de l’équilibre entre vie privée et professionnelle, ont refusé une proposition qui prévoyait notamment six jours de congé supplémentaires pour les plus de 60 ans. Les syndicats attendent aussi un message clair quant à l’intégration de Brussels Airlines au sein d’Eurowings, la branche low cost de Lufthansa.
L’entreprise allemande a réagi au conflit social. “Nous investissons là où il y a des perspectives de croissance, là où se situent les marges les plus intéressantes“, précise Andreas Bartels. Il ne s’agit cependant pas d’un avertissement, assure-t-il. En mars, le patron de Lufthansa avait annoncé des résultats négatifs sur le réseau européen pour Brussels Airlines. Sur les courtes distances, la compagnie subit la loi des low cost. L’intégration au sein d’Eurowings devrait être réalisée cette année et permettre de diminuer les coûts grâce à des synergies, avait-il également souligné. La grève prévue n’est que la deuxième au sein de Brussels Airlines, qui emploie environ 500 pilotes, en 16 ans d’existence. La précédente avait duré un jour en 2013.
Belga