Animateurs de l’ASBL Bravvo licenciés: un préavis de grève a été déposé

Quatre animateurs licenciés au sein de l'ASBL BRAVVO - BX1

A l’issue d’une séance d’information aux travailleurs de l’ASBL bruxelloise Bravvo vendredi à 11h30, un préavis de grève a été déposé, a indiqué Mathieu Verhaegen, représentant syndical CGSP. Une assemblée générale sera organisée jeudi prochain à 09h00 pour faire le point sur la situation de cette association qui centralise la politique de prévention mise en place par la Ville de Bruxelles.

La réunion a été tenue par Philippe Close, en sa qualité de président de l’ASBL, l’échevine bruxelloise de la Jeunesse et du Personnel Faouzia Hariche et la direction de l’association. Concernant le licenciement pour faute grave des quatre animateurs du centre Averroès à la Cité Modèle à Laeken, c’est l’axe individuel qui a été soutenu, au grand dam des syndicats qui demandent une négociation sur le plan collectif.

Ils ont défendu que c’était exceptionnel, que les licenciements semblaient justifiés et devraient être examinés avec les conseils et avocats“, rapporte Mathieu Verhaegen. “Ils se sont ensuite étendus sur l’instrumentalisation du mail (dont la divulgation avait entraîné des soupçons de discrimination à l’embauche au sein de l’ASBL, NDLR)“.

Le syndicaliste ajoute avoir demandé en urgence une intervention de la commission paritaire. Il refuse qu’on mélange les deux dossiers. Pour rappel, les reproches à l’encontre des travailleurs licenciés portent sur des “trous” dans le financement de voyages.

On parle de 400-500 euros pour ces quatre personnes et ce sont des gens qui ont travaillé pendant deux ans sans coordination“, avait expliqué précédemment Mathieu Verhaegen. “Un coordinateur a été engagé en janvier 2017 et il est parti avec la caisse. Le trou dans la caisse qui leur est reproché est peut-être dû au fait qu’il manque un ou plusieurs tickets justificatifs. Normalement, on convoque la personne responsable pour justifier les dépenses. Ici, on a mis les gens dehors du jour au lendemain sans préavis pour faute grave. Les jeunes et les parents de la Cité Modèle sont furieux.

Selon le représentant syndical, il n’y a plus personne en activité dans ce centre, à l’exception du responsable de la bibliothèque. Le mail interne divulgué récemment porte quant à lui sur des consignes pour le recrutement d’un animateur en 2016. Il y était demandé d’engager une femme d’origine non maghrébine afin d’assurer une plus grande diversité des équipes. Si l’objectif est louable, le mécanisme reste discriminatoire, selon le centre pour l’égalité des chances Unia.

Belga

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18 mai 2018 - 14h59
Modifié le 18 mai 2018 - 15h00