20 km : deux organisations dénoncent le nombre de bouteilles en plastique distribuées

« Les 300.000 bouteilles jetables que Spa distribue lors des 20km de Bruxelles ne correspondent pas à l’image de pureté de Spadel », affirment les associations Conscious Crew et Recycling Netwerk Benelux, qui évoquent une forme d’hypocrisie du producteur d’eau.

Des activistes de Recycling Netwerk ont d’ailleurs décidé de manifester leur mécontentement en déposant 1.446 bouteilles en plastique devant le siège de Spadel à Woluwe-Saint-Lambert. Les bouteilles étant accompagnées d’une carte postale, avec le hashtag #ReturnToSender.

Les associations dénoncent le fait que les bouteilles qui arrivent dans les poubelles publiques sont incinérées et que celles qui terminent sur le bord du trottoir doivent être ramassées par les services communaux, et donc financés par les contribuables. « Spa construit toute son image autour du respect de l’environnement mais il n’hésite pas à distribuer 300.000 bouteilles qui ne servent que quelques minutes avant d’être jetées. C’est ironique, c’est cynique, bref cela ne va pas ».

Lors des précédentes éditions, il n’était pas rare de voir le sol jonché de bouteilles à proximité des points de distribution. Un problème que l’organisation a tenté de régler à la source : « 60 grandes poubelles bleues (PMC) ont été placées à proximité des six points de distribution d’eau afin de récupérer un maximum de bouteilles et éviter qu’elles ne jonchent le sol. explique Carine Verstraeten, organisatrice de l’événement. « Les bouteilles qui se trouvaient dans les poubelles bleues ont bien été recyclées. En ce qui concerne les bouteilles non-utilisées, elles ont bien entendu été renvoyées chez Spa », affirme quant à lui Gauthier Demaret, responsable de l’organisation des 20km.

Du côté de Spadel et de Dirk Van de Waele, Responsable Exports dans le Benelux, on se dit “très satisfaits de ce qui a été mis en place pour les 20km de Bruxelles, avec l’accent qui a été mis sur la sensibilisation à la problématique des déchets sauvages“. “Nous avons recueilli près de 5 tonnes de déchets via des sacs bleus, ce qui équivaut à des centaines de milliers de bouteilles en plastique. Pour ce qui est des bouteilles qui ont été déposées dans des poubelles publiques, il existe aussi un filtrage mais il est vrai que le flot de recyclage n’est pas aussi qualitatif“.

Th. Destreille