La procédure de protection des mineurs pas respectée dans l’affaire Mawda
Dans la camionnette qui transportait Mawda et sa famille se trouvaient également trois mineurs non accompagnés qui auraient dû bénéficier d’une protection des Services des tutelles, mais cela n’a pas été le cas, écrit De Morgen mardi.
Selon le parquet de Mons, la camionnette comptait deux familles avec chacune deux enfants, mais aussi trois mineurs non accompagnés.
Une circulaire du gouvernement de fin 2016 stipule que les services de police ou administratifs sont tenus d’aviser les Services des tutelles du SPF Justice dans un pareil cas, mais cela n’a pas été effectué. Un tuteur aurait dû être désigné pour aider ces jeunes à trouver un centre d’accueil.
Mais entre l’incident – au cours duquel la petite Mawda a été tuée par une balle de la police – et le moment où les migrants ont été remis en liberté, les Services de tutelle n’ont pas été informés.
Police de Mons, responsable ?
Selon la police fédérale, la police locale de Mons était responsable du traitement administratif de l’incident. La police montoise est en train d’analyser les raisons pour lesquelles les services n’ont pas été avisés.
Le ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V) souhaite lui aussi comprendre ce qu’il s’est passé. “Normalement, la police doit prévenir les services de tutelle. Or, cela n’a pas été le cas”, a-t-il déclaré dans l’émission De Ochtend sur Radio 1. “Une erreur a été commise et nous sommes quasiment certains que cela ne vient pas de nos services“, a ajouté le ministre.
Deux des mineurs ont été retrouvés à Dunkerque (nord de la France) et un autre a disparu.
Belga