Fusillade à Liège: la zone de police Montgomery rend hommage à Lucile Garcia
La policière liégeoise était affectée à la zone Montgomery jusqu’en septembre 2016.
Une centaine de policiers se sont solennellement placés en rang devant la stèle et ont respecté une minute de silence. Les trois bourgmestres Olivier Maingain, Benoît Cerexhe et Vincent De Wolf ainsi que le chef de corps de la zone Michaël Jonniaux se sont positionnés face à eux le temps d’un discours en hommage à Lucile Garcia, tuée mardi à Liège par Benjamin Herman.
“Lucile Garcia a été engagée par notre zone de police le 1er octobre 2010 en qualité d’aspirant agent de police”, a rappelé Vincent De Wolf, président du Collège de police.
“A l’issue d’une formation, Lucile a été nommée le 1er mai 2011 au sein du département des opérations dans la cellule Intervention et Trafic basée à Woluwe-Saint-Pierre. C’est le 1er septembre 2016 que Lucile fera mobilité vers Liège”. Avec la menace terroriste, il a remarqué que les policiers étaient au quotidien en premier ligne, devant les forces spéciales, qui sont elles exposées pendant les interventions.
“Les policiers sont amenés à vivre quotidiennement des drames que peu de personnes côtoient dans leur vie entière”, a continué Vincent De Wolf. “Ce métier particulier, intense, crée entre les membres d’un corps de police un esprit de corps très fort”.
Lucile Garcia, l’une des policières tuées à Liège, a travaillé au commissariat de Woluwe-Saint-Pierre. Ses collègues étaient fortement émus, meurtris par son décès. Ils ont rappelé que cette mère de deux jumeaux, dont un est décédé dans un accident de la route, était membre de l’association Parents d’Enfants Victimes de la Route. “Toujours cette joie de vivre, un sourire inoubliable”, a évoqué l’un d’eux. “C’était une maman pour nous tous. On ne peut oublier une personne comme ça. Elle est partie pour se rapprocher de chez elle parce qu’elle habitait Liège, mais on l’adorait et elle nous adorait et il n’y a pas de mot”. Beaucoup de ses collègues étaient restés en contact avec elle: “Les commerçants se souviennent d’elle”, souligne une policière. “Encore il y a 2 jours, une personne nous interpelle et nous dit ‘Vous étiez les collègues’. Je me souviens de son sourire de sa gentillesse.”
■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse et Béatrice Broutout