Les journalistes poursuivies pour avoir hébergé des migrants seront jugées à Bruxelles

C’est au tribunal de première instance francophone de Bruxelles de se pencher sur le cas des 12 personnes, dont deux journalistes, poursuivies pour organisation de trafic d’êtres humains, a décidé lundi le tribunal correctionnel de Termonde.

Onze des 12 personnes concernées étant francophones, “c’est la moindre des choses”, a commenté Me Alexis Deswaef, l’avocat d’une des journalistes. “Le changement de langue est un droit et non une faveur”, a-t-il rappelé.

Les deux journalistes poursuivies sont Anouk Van Gestel, rédactrice en chef de Marie Claire Belgique, et Myriam Berghe, journaliste chez Femmes d’Aujourd’hui, défendues respectivement par Me Alexis Deswaef et Me Jan Fermon.

L’espoir que formule la défense est que le dossier pourra être traité avec plus de sérénité et que l’on pourra faire la distinction entre une citoyenne solidaire “qui ne peut être poursuivie” et des trafiquants d’êtres humains, précise Me Deswaef. Ce changement de langue “permettra aux personnes de se défendre sans devoir passer par un interprète”, une situation lors de laquelle des pans sensibles “peuvent se perdre dans la traduction”, souligne l’avocat.

BELGA

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04 juin 2018 - 12h25
Modifié le 04 juin 2018 - 12h25