Georges Dallemagne : “Des prisons qui sont censées protéger la société contribuent à l’insécuriser”
Georges Dallemagne (cdH), député fédéral, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce jeudi.
Le député est revenu sur les déclarations de Théo Francken autour de la question européenne de l’asile et sur ses récentes attaques à l’encontre… du gouvernement fédéral et de l’Union européenne. « Ce qui frappe, c’est la grossièreté : c’est plus un vocabulaire de réseaux sociaux que d’un parti responsable », estime Georges Dallemagne. « Ce qui est choquant aussi, c’est la déloyauté mais Francken n’est plus à ça près ». Il estime qu’il existe une autre voie que celle binaire actuellement évoquée au sein de l’Union européenne : « Théo Francken oublie de dire que l’Europe a divisé par 10 les flux migratoires et qu’elle travaille à cette question. […] Le rôle du secrétaire d’État est de venir avec des propositions pour permettre à l’Union européenne de résister à cette crise importante ».
Il est ensuite revenu sur les propos du ministre fédéral de la Mobilité François Bellot (MR), qui se plaint d’un « merdier institutionnel » qui bloquerait les dossiers : « Le MR nous avait promis plein de choses en termes de mobilité et finalement, en bout de législature, pour montrer leur manque d’audace, ils disent que ce n’est pas de leur faute », estime Georges Dallemagne. « Le fédéral est compétent en termes de survol, mais personne ne connaît le plan de Bellot, il ne l’a jamais présenté aux Régions ».
Enfin, le député cdH a évoqué la question de la radicalisation dans les prisons. « Ce qui est mis en place actuellement ne fonctionne pas concernant les radicalisés. Les détenus connus comme grands délinquants en ressortent comme radicalisés, c’est un terrible constat, un échec, non seulement de la ministre de la Justice mais aussi de l’État fédéral et des entités fédérées », explique Georges Dallemagne. « Il faudrait que les personnes condamnées pour terrorisme soient mises à disposition du tribunal des applications des peines : ils pourraient ainsi faire l’objet d’un système de suivi et de surveillance qui va au-delà de l’incarcération », propose le député fédéral.
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